Un enquête publique présenté par l’association Générations futures (MDRGF) démontre la présence de pesticides dans les cheveux de 28 femmes d’Île-de-France ! Cette étude nommée EXPPERT consistait à rechercher la présence de perturbateurs endocriniens dans les cheveux de 29 femmes. Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances étrangères à l’organisme qui peuvent provoquer des effets négatifs sur un individu ou sur ses descendants. Inquiète par la présence des PE dans notre environnement mais aussi des risques encourus par les feotus et les jeunes enfants particulièrement sensibles à ses substances, l’ONG a demandé la réalisation de cette étude inédite décomposée en quatre parties.
Le rapport EXPPERT (4) concerne spécifiquement les femmes en âge de procréer qui vivent en milieu urbain. Les 29 femmes qui se sont portées volontaires pour les tests viennent toutes d’Île-de-France. Les prélèvements ont été effectués de mars à octobre 2014 mais l’un d’eux n’a pas été analysé, trop faible pour donner de bon résultat. Les 28 prélèvements restants ont été analysés début 2015, 64 perturbateurs endocriniens ont été recherchés : 54 pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (pyralènes).
Les résultats ne font que confirmer les craintes des militants de Générations futures :
- 21,35 perturbateurs endocriniens ont été trouvés en moyenne par femme dont 19,42 se classent dans la catégorie des pesticides.
- Le nombre de résidus maximum par échantillon de cheveux varie de 12 à 32.
- La quantité moyenne de PE est de 109,39 picogramme/mg par échantillon.
- La quantité de résidus trouvée est très différentes entre les différents cheveux analysés, le rapport est de 1 à 16 entre le moins contaminé et le plus contaminé.
Après avoir pris connaissance des résultats, le porte-parole de l’association François Veillerette a déclaré :
« Ces résultats montrent une contamination généralisées de ces femmes en âge d’avoir des enfants, ce qui nous inquiète énormément sur de possibles effets qui pourraient apparaître plus tard dans la vie des enfants de ces femmes. Toutefois des différences importantes existent entre les personnes, ce qui montre que leur environnement et/ou leur alimentation jouent un rôle important dans leur niveau d’exposition aux PE. On doit agir sur ces facteurs pour diminuer au maximum leur exposition ».
Il demande aussi à la Commission européenne de publier « enfin une définition protectrice des PE qui devront être exclus ». L’association Générations futures a été créée en 1996 par Georges Toutain, un ingénieur agronome à l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ainsi que François Veillerette, aujourd’hui porte-parole de l’ONG. Elle est destinée à faire la promotion d’une agriculture saine et non productiviste qui respecte l’environnement et dénonce l’usage des pesticides et engrais de synthèse. L’association est maintenant dirigée par Maria Pelletier, PDG engagée du Moulin Marion, une entreprise spécialisée dans la production et la vente de produit sans pesticides.
Crédit photo d’illustration: Créative commons
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