Incroyable histoire que celle-ci, deux journaux, l’un français, Paris Match et l’autre allemand, Bild ont produit des articles inédits sur le crash de l’A320 dans les Alpes. Alors que les enquêteurs tentent de mettre bout à bout les différentes données obtenues, les journalistes font eux-aussi leurs propres investigations. C’est deux journaux auraient réussis à mettre la main sur une vidéo où l’on peut entendre les passagers, bien conscients crier « Mon Dieu » avant le crash de l’avion. Une information que l’État français s’emploie à démonter avec le concours des gendarmes et du procureur de la République de Marseille, Brice Robin :
« En l’état actuel des investigations figurent à l’enquête une ou plusieurs vidéos filmant le crash de l’Airbus A320. Dans l’hypothèse où une personne disposerait d’une telle vidéo, elle se doit de la remettre sans délai aux enquêteurs afin qu’elle soit jointe à l’enquête ».
Les autorités françaises adoptent une position étrange et originale, elles ne croient pas en l’existence d’un tel enregistrement que la gendarmerie a déclaré complétement faux mais dans le même temps, le procureur demande aux journaux concernés de lui remettre ce fameux enregistrement !
Difficile de savoir qui est dans le vrai : les journalistes de Paris Match et de Bild ou l’État français ? Et pourquoi un tel ramdam sur un enregistrement présumé faux, en temps normal, un démenti classique suffirait sauf si les autorités pensent que cet enregistrement existe bel et bien et qu’il devrait atterrir entre leurs mains pour le bien de l’enquête évidemment. Pour rappel, le crash dans les Alpes a causé la mort de 150 personnes et les informations recueillies jusque là permette d’affirmer l’implication du copilote. Concernant ces motivations, rien d’affirmatif, les informations sont encore trop floues pour confirmer le suicide. Et si quelqu’un l’avait incité à plonger dans la montagne ?
#crashA320 – Les gendarmes continuent leurs recherches laborieuses, dans les montagnes http://t.co/ZATZszobUz #A320 pic.twitter.com/7cVagi8bOu
— Paris Match (@ParisMatch) 30 Mars 2015
Revenons à l’enregistrement de Paris Match, la description qui en est faîte correspond aux informations évoquées par les autorités après l’étude des boites noires. D’après le journal, il n’y a pas de doute possible sur l’authenticité de cette vidéo :
« Paris Match a pu visionner un enregistrement de quelques secondes pris avant le crash du vol 4U9525 de la compagnie Germanwings et récupéré dans les décombres par une source proche de l’enquête. Sa provenance – un téléphone portable – ne fait aucun doute ».
La description des quelques minutes avant le crash transmise par le journal correspond avec toutes les déclarations officielles :
« La scène est tellement chaotique qu’on ne distingue personne mais les cris des passagers révèlent qu’ils étaient parfaitement conscients de ce qui allait arriver. On entend crier « Mon Dieu » en plusieurs langues. On entend également, par trois fois au moins, des coups métalliques qui laissent penser que le pilote tente d’ouvrir la porte du cockpit au moyen d’un objet lourd. Vers la fin, après une secousse plus forte, les cris s’intensifient. Puis plus rien ».
Le lieutenant-colonel Jean-Marc Ménichini, gendarme français se serait confié à CNN, les informations des journaux français et allemands seraient « complétement fausses ». Il explique que les téléphones trouvés sur le lieu du crash n’ont pas encore été examinés, il faut encore qu’ils soient étudiés par l’IRCGN, Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois.
Voilà qui laisse encore planer le doute, à votre avis : Qui détient la vérité, est-ce la gendarmerie et le journal américain CNN ou est-ce les journaux français et allemand Paris Match et Bild ?
Mise à jour : 15h55 :
L’auteur de l’article paru dans Paris Match, Frédéric Helbert est en vidéo sur le site du journal pour confirmer l’existence de cette vidéo qu’il aurait visionné avec l’équipe de Paris Match :
« Je ne possède pas cette vidéo et je ne sais pas combien de fois il faut que je le répète. Je,nous, avons eu la possibilité de la visualiser. Nous avons décidé de ne pas la diffuser. Nous l’avons évoqué dans le cadre d’une enquête globale. Donc toute demande concernant cette vidéo ne me concerne pas et ne concerne pas Paris Match ».
l’Article a été lu [post_view time= »day »] fois aujourd’hui et lu [post_view] fois au total.