L’agglomération lyonnaise, a été le théâtre malheureux d’une stigmatisation à outrance des Roms, frappés par l’anathème, parqués dans des camps de fortune qu’ils ont dû quitter, bon gré, mal gré, tout au long de la semaine : ces trois expulsions (qui sont en fait au nombre de deux, la troisième concernant des anarchistes, souvent décriés eux aussi, puisque ayant pour slogan la phrase uppercut de Léo Ferré : « l’anarchie c’est la négation absolue de toute autorité d’où qu’elle vienne ! ») relancent le débat sur nos capacités à accueillir avec dignité des populations venues d’ailleurs ou s’inscrivant dans la marge !
Le nouveau préfet du Rhône, Michel Delpuech, a ordonné, jeudi matin aux alentours de 7h30, la fermeture irrévocable du campement de Bron : 130 Roms y vivaient, mais leur présence n’était pas du tout du goût des riverains, qui avaient manifesté leur mécontentement par le biais d’une pétition (Avenir pour Bron) aux 1 300 signataires ! Les problèmes de voisinage sont souvent l’une des causes qui rendent difficiles l’intégration des Roms, mais rappelons que l’insalubrité dans laquelle ils vivent n’est pas un choix et que si des favelas (le terme est bien entendu exagéré) subsistent même en France pour des populations à la précarité extrême, l’expulsion ne fait souvent que déplacer la problématique récurrente plutôt que de la résoudre !
Mardi, le squat de Gerland, situé dans le 7e arrondissement de Lyon, avait été évacué par les forces de l’ordre, laissant sans asile, même de fortune, 115 personnes dont 25 mineurs : l’Eglise les a pris sous son aile protectrice ! Mercredi, des anarchistes, logeant dans un immeuble de Vénissieux, ont été évacués sur demande jussive du préfet du Rhône !
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