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Le site internet d’information Mediapart avance aujourd’hui que Jean-Marie Le Pen, le président d’honneur du Front National, a été le détenteur d’un compte bancaire « caché » en Suisse, contenant 2,2 millions d’euros dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d’or.
Le prétendu compte caché de Jean-Marie Le Pen aurait d’abord été hébergé par la HSBC, puis par la Compagnie bancaire helvétique, à travers un trust placé sous la responsabilité légale de Gérald Gérin. Ce dernier est l’assistant parlementaire de l’eurodéputée FN Marie-Christine Arnautu, mais aussi l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen et le trésorier des associations de financement Cotelec et Promelec. Mediapart dit avoir eu connaissance d’un « courrier daté de 2008, dans lequel M. Gérin reconnaît être l’ayant droit du trust« . Mais pour l’instant, il n’est pas prouvé que Jean-Marie Le Pen en est le bénéficiaire. Ni la HSBC ni le président d’honneur du FN n’ont souhaité faire de commentaires. Florian Philippot, le vice-président du FN, a déclaré n’être « pas du tout au courant. Je crois qu’il s’en expliquera, c’est une affaire personnelle qui le concerne« .
Selon une source proche du dossier, la déclaration 2014 de patrimoine de Jean-Marie Le Pen est en cours d’examen à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. En avril 2013, ce dernier avait déjà reconnu avoir eu un compte en Suisse ouvert à l’UBS en 1981. Depuis fin 2013, il fait par ailleurs l’objet d’une enquête judiciaire s’intéressant à un enrichissement évalué à 1,1 million d’euros de son patrimoine entre 2004 et 2009. Une autre enquête se penche aussi sur le financement du FN et de ses campagnes électorales depuis que Marine Le Pen est présidente du parti. Cinq personnes physiques ainsi qu’une personne morale ont été mises en examen ces derniers mois.