Le ravisseur présumé de Bérényss, 7 ans, enlevée jeudi dernier en Meurthe-et-Moselle puis relâchée, a été interpellé ce mardi matin à son domicile de Montzéville dans la Meuse. Il s’agit d’un agriculteur d’une cinquantaine d’années, père de trois enfants, qui n’a aucun lien avec Berenyss et sa famille. Son ADN a été retrouvé sur les vêtements et sous-vêtements de la fillette. Il va être mis en examen pour « enlèvement, séquestration et agression sexuelle », et à l’issue de sa garde à vue mercredi, il sera déféré et présenté à un juge d’instruction.
L’homme, qui a été interpellé par le GIGN du fait qu’il avait des antécédents de violences avec armes, n’a pas opposé de résistance. D’après le procureur, il est pour l’instant dans le « déni complet ». Des scellés ont été posés par les enquêteurs à son domicile, où une fourgonnette blanche identique à celle recherchée a été retrouvée. Selon les derniers éléments de l’enquête, il se serait fait passer pour un marchand de bonbons auprès de Bérényss et l’aurait attirée avec des friandises alors qu’elle faisait du vélo près de sa maison. Il l’aurait ensuite emmenée chez lui avant de la relâcher vers 23h dans le village de Grandpré où elle a sonné à la porte d’un médecin.
Son ravisseur risque 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende. Il a déjà été condamné quatre fois en 2000 pour des infractions à la chasse, des dégradations et des violences. Il venait de subir un prélèvement d’ADN du fait d’une plainte pour agression sexuelle sur des membres de sa famille : ses deux nièces et une troisième proche, de la même tranche d’âge que Bérényss, d’après le procureur.