La genèse de cette péripétie juridique, sur fond de liberté d’expression (jusqu’où peut-on aller surtout lorsque nous travaillons avec des enfants ?), a pris ses racines en 2013 dans un lycée de Bourg-lès-Valence (Drôme). Isabelle Cordeiro, exerçait une passion virtuellement à caractère pornographique (elle gérait un blog réservé à un public adulte, jouissant d’un petit succès d’estime, avec 800 visiteurs journaliers) mais lorsqu’il a découvert cette activité parallèle, son directeur d’établissement ne l’a pas vu d’un bon oeil, jugeant cela comme un déshonneur pour l’Education Nationale et incompatible avec la décence morale requise pour travailler en milieu scolaire : elle était agent d’entretien en EPLE (Etablissement Public Local d’Enseignement). Un affichage anonyme de photographies extraites de son blog sur les murs du lycée avait été du pain béni pour son employeur, la Région Rhône-Alpes, qui avait le prétexte parfait pour la limoger, chose actée en avril 2013 !
Cependant, un rebondissement, dans cette affaire qui aurait pu se conclure sur la décision souveraine de son employeur, a finalement accouché d’une divine surprise, pour Isabelle Cordeiro ! Le tribunal administratif de Grenoble a enclenché la marche arrière pour lui permettre d’aller de nouveau de l’avant : sa révocation a été annulée par décision de justice en date du 17 avril que le relate le quotidien régional Le Dauphiné Libéré. La région devra lui reverser ses deux années avec absence de salaire fixe de surcroît et la réintégrer à la même fonction et au même grade (elle y consent mais dans un autre établissement) ! Il convient de noter qu’Isabelle Cordeiro a affirmé ne pas vouloir arrêter ses activités de bloggeuse, femme cougar sortant les crocs, lorsque l’on touche à son blog défendu !