Mercredi, les allemands ont réussi à stopper des militants d’extrême droite qui s’apprêtaient à attenter à la vie de personnalités musulmanes. La tension est montée d’un cran en Allemagne, fragile de par son histoire sur de tel sujet. Depuis la dernière guerre mondiale, les allemands se sont construits une nouvelle société moins agressive, moins sectaire, ouverte au monde. Mais les vieux démons ressortent parfois et l’ambiance mondiale actuelle n’aide pas, les attentats islamiques ont exacerbé, créé une peur nouvelle qui engendre à son tour un rejet.
Et voilà où nous en sommes, le nombre de racistes se multiplie dangereusement. En octobre 2014, 44 policiers allemands ont été blessés pendant une manifestation organisée par une organisation anti-islam (Pro NRW) et en décembre 2014, 10 000 allemands défilaient dans les rues sous la bannière de Pediga, parti d’extrême droite né en octobre, ouvertement islamophobe.
L’effet papillon s’est donc produit quelques mois plus tard, les autorités allemandes ont interpellé ce mercredi 6 mai, quatre personnes (trois hommes et une femme) soupçonnées de vouloir attenter à la vie de personnalités salafistes mais pas seulement, ils prévoyaient aussi de s’en prendre à des mosquées ainsi qu’à des foyers de demandeurs d’asile. Le parquet fédéral allemand de Karlsruhe accuse les suspects d’avoir fondé une organisation terroriste appelée « Oldschool Society » et d’avoir planifié des attentats anti-étrangers.
Des perquisitions ont été réalisé à leur domicile ainsi que dans cinq autres appartements, les policiers ont trouvé « du matériel pyrotechnique d’une forte puissance explosive ainsi que d’autres pièces à conviction » selon le communiqué détenu par TF1. Les arrestations ont été effectué par pas moins de 250 policiers, les enquêteurs auraient reçu toutes les preuves de l’implication des suspect par les services de renseignements allemands.