Une limitation de vitesse à 80 km/h sur la route dans un futur proche ? C’est 10 lm/h de moins que la vitesse maximale et légale autorisée actuellement. Même s’il y a grogne au sein même du CNSR (Conseil national de sécurité routière) souhaitant davantage encore réduire l’accélérateur et une totale désapprobation envers cette réforme, jugée trop coercitive, par quatre français sur cinq, le gouvernement entend maintenir le cap qu’il s’est fixé : à savoir moins de 2000 morts à l’horizon 2020 !
Il y aura, avant uniformisation possible de ce nouveau seuil de vitesse partout en France, une phase expérimentale et estivale sur trois tronçons que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dévoilera lundi devant les instances du CNSR. Selon RTL et des sources locales, deux de ces tronçons ont déjà été adoptés : ils seront situés dans l’Allier et en Haute-Saône sur des portions de route courtes oscillant entre 23 kilomètres pour le premier département et 13 kilomètres pour le second !
Bernard Cazeneuve est l’objet de toutes les foudres possibles, véritable paratonnerre de la majorité : une de ses remarques, comme quoi une baisse de 10 km/h ne pouvait pas être adoptée sur l’ensemble du réseau, mais seulement « être envisagée que de manière expérimentale et sur des segments très accidentogènes » lui a valu une pluie d’adjectifs vindicatifs. Son « manque de courage » et ses concessions d’emblée pour ne pas se mettre les français sur le dos ont déplu aux pro-80Km/h applicable partout !
Même la présidente de la LCR (Ligue contre la violence routière) s’est permise la saillie suivante à son encontre : « Quelques dizaines de kilomètres, ce n’est même plus une expérimentation, c’est une observation » ! L’association 40 millions d’automobilistes s’est faite quant à elle l’écho venant du peuple, rappelant au ministre de l’Intérieur, comme nous l’avions signalé plus haut, que 80% des français sont farouchement contre ce passage de 90 km/h à 80 km/h. Le débat est loin d’être clos !