Internet n’aura pas droit de cité dans les salles d’audience du futur Palais de Justice de Paris, dont le chantier, qui devrait accoucher d’un bâtiment grandiose au vu de son coût avoisinant les 2,4 milliards d’euros, a débuté aux prémices de ce mois de mai, avec une première pierre déposée par Christiane Taubira, dans le quartier des Batignolles (XVIIème arrondissement de la capitale) ! Ce pari artistique, confié à l’architecte italien Renzo Piano, sera pleinement opérationnel en 2017 !
The new palais de justice, on n’aura pas internet mais on aura de la pelouse…Sympa, et une piscine c’est prevu? 😂😂😂 pic.twitter.com/RIWPzl7dM7
— Anne Bormans (@annebormans) 11 Mai 2015
Thierry Lévêque, chroniqueur judiciaire, n’a pas raté la marche, ou plutôt la démarche, aux détracteurs déjà nombreux, en dévoilant sur son blog que le ministère de la Justice a remis à l’Association de la Presse Judiciaire (APJ) un document officiel stipulant que les salles d’audience – qui seront au nombre de 90- seront pourvues de dispositifs de brouillage afin d’empêcher tout accès à Internet lors des plaidoiries ! Est-ce une entorse à la liberté ? Est-ce pour plus de confidentialité ?
Le maître mot officiel invoqué est celui de sûreté mais le handicap sera lourd que ce soit pour les professionnels du droit (avocats surtout mais aussi juges et greffiers) ou pour les journalistes qui ne pourront plus -ce qui est notons-le déjà interdit par la loi- commenter les procès en direct en restant en contact avec leur équipe rédactionnelle ou en relayant des commentaires via les réseaux sociaux ! Notons pour conclure, que des boxes pour la presse sont, de surcroît, absents du cahier des charges !