Val-de-Marne : menaces de mort sur un lycéen de 17 ans pour une publication pro-Charlie !

Le tout partait d’une attention louable, s’inscrivant dans la dynamique réactionnelle collective, qui avait maintenu plus droite et fière encore de ses valeurs, la France, suite aux attentats perpétrés par les frères Kouachi et Coulibaly, ayant occasionné la mort de 17 personnes innocentes, en ce début d’année cauchemardesque, où l’islamisme avait montré qu’il pouvait frapper partout et n’importe qui !

N’importe qui, disais-je ? Et bien, figurez-vous que le rédacteur en chef d’un journal lycéen intitulé La Mouette bâillonnée, un jeune homme de 17 ans seulement, est depuis la sortie d’un numéro spécial en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, publié à vif dans la foulée des échappées sanguinaires, l’objet de menaces de mort insistantes, qu’il prend très au sérieux tout comme tout comme les forces de l’ordre !

Louis, de son prénom, élève de première au lycée Marcelin-Berthelot, dans le département du Val-de-Marne, avait de concert avec son équipe de journalistes en herbe, jeunes pousses reprenant le slogan unanime « Je suis Charlie » en Une, voulu montrer que la conscience collective était partagée par les mineurs, citoyens à part entière, bien que n’ayant pas encore, exemple notable, le droit de vote !

Mais voilà, cette initiative n’a pas été du goût de tout le monde, individu isolé ou groupe organisé, puisque dès le lendemain de la publication, en ouvrant la boîte aux lettres de son journal, le 23 janvier, l’ado innocent découvre une enveloppe au contenu explicitement et littéralement explosif avec la Une de son numéro spécial sur laquelle ont été agrafés une croix gammée, un cercueil ainsi qu’une menace de mort !

Pris de sueurs froides, comme dans un Hitchcock, il porte plainte, craignant pour son intégrité physique, auprès du commissariat de Saint-Maur. Une enquête est ouverte mais six autres missives ont suivis. Selon les dires de sa mère, Louis est « très affecté psychologiquement » par cet harcèlement lugubre, « ne sort plus seul dans la rue » et avec « deux bombes lacrymogènes » quelque soit l’objet de son déplacement !

Découvrez le reportage de BFMTV:

Eric F.: