Permis de conduire : une réforme contestable pour des candidats déjà sous pression !

Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) et les auto-écoles se sont accordés de concert pour introduire deux réformes concernant le faramineux Everest à atteindre qu’est le passage du permis de conduire qui seront normalement appliquées (aux forceps ?) en juin 2016. L’argument avancé est la mortalité trop élevée chez les jeunes conducteurs, à endiguer, avec notamment des heures de cours en plus, qui quand on connaît le tarif horaire demandé, suscitent déjà un tollé, à peine annoncées et déjà décriées de tous côtés !

L’association « 40 millions d’automobilistes » a un avis qui pèse idéalement le pour et le contre : « Nous sommes favorables à la mise en place d’ateliers de travail qui ciblent véritablement les enjeux d’une conduite sécuritaire, à condition que cela n’engendre pas un surcoût pour les candidats. » Avec la réforme du permis de conduire qui se prépare, les associations sont sur la défensive, tout comme les usagers, craignant la surenchère financière pour obtenir le précieux sésame pour une conduite enfin autonome sur le réseau routier !

Les modifications ajoutées lors de l’apprentissage des automobilistes en herbe sont: une formation moyenne de 32 heures, 12h45 de cours collectifs. Puis : les jeunes conducteurs devront retourner à leur auto-école quelques mois après l’obtention de leur permis pour faire un bilan sur leur conduite. Cela ressemble beaucoup à un cercle peut-être vertueux mais sans fin !

Aujourd’hui le permis de conduire coûte très cher (malgré le permis à 1€ par jour). En région parisienne les tarifs varient de 800 à 1.800€  pour 20 heures de conduite et l’accès aux cours de code. Donc les tarif risque d’augmenter avec nouvelle réforme comme l’explique Pierre Chasseray (Délégué Général de l’40 millions d’automobilistes) : «  Les auto-écoles se sont engagées à ne pas augmenter le prix de la formation, mais pour combien de temps ? Les formateurs devront être payés de leurs heures de travail supplémentaires et au bout du compte, ce sont les candidats qui auront à en supporter la facture ».

Eric F.: