Ça y est, on range les paillettes et le tapis rouge. Le Festival de Cannes a pris fin ce week-end et l’effervescence commence à retomber sur la Croisette.
A l’issue de la Cérémonie de clôture, c’est le Cinéma Français qui remporte les palmes les plus prestigieuses : la très convoitée Palme d’Or décernée à Jacques Audiard pour Dheepan, mais aussi la Palme d’Honneur attribuée à Agnès Varda, et les Prix d’interprétation féminine et masculine respectivement alloués à Emmanuelle Bercot (Mon Roi), ex-aequo avec Rooney Mara et Vincent Lindon (La loi du marché). Une grande première mais surtout une grande fierté.
Pourtant ces choix ne font pas l’unanimité. En témoignent les gros titres de la presse européenne, partagés ente l’étonnement et la déception. L’Italie en particulier, revenue bredouille du Festival malgré 3 films en compétition dont deux figuraient parmi les favoris.
Ce que l’on retiendra surtout de ce palmarès, c’est le portrait plutôt sombre de la société actuelle mis en avant dans ces longs métrages. Entre la violence des banlieues (Dheepan), le calvaire du chômeur (La loi du marché) et le quotidien pas forcément joyeux d’un aide soignant (Chronic), le choix du jury invite surtout à réfléchir sur les malaises sociaux qui agitent notre époque
Palmarès :
Palme d’Or : Dheepan de Jacques Audiard (FR)
Grand Prix : Le Fils de Saul de Laszlo Nemes
Prix d’interprétation féminine : Emmanuelle Bercot dans Mon Roi (FR) et Rooney Mara dans Carol
Prix d’interprétation masculine : Vincent Lindon dans La loi du marché (FR)
Prix de la mise en scène : Hou Hsiao-Hsien pour The Assassin
Prix du jury : The Lobster de Yorgos Lanthimos
Prix du scénario : Michel Franco pour Chronic
Palme d’Honneur : Agnès Varda (FR)