Trois villes ont été retenues pour l’expérimentation controversée des salles de shoot : il s’agit de Paris, qui ouvrira le bal à l’hôpital Lariboisière, dans le dixième arrondissement, puis probablement de Bordeaux et Strasbourg, qui lui emboîteront le pas ! Mais, un bémol législatif se pose encore cependant : si l’Assemblée nationale s’est prononcée en faveur de l’expérimentation pendant six mois des salles de shoot, le Sénat émettra un avis décisif à la rentrée. Cette adoption définitive du projet, inédit en France, n’est donc pas actée officiellement et le feu vert à la mise en route d’une toxicomanie encadrée, privilégiant l’hygiène et la sécurité, est au rouge !
Cela n’a pas empêché la Mairie de Paris de se préparer à cette mini-révolution, en ce qui concerne les paradis artificiels à huis clos, pour éviter des vols planés à l’héroïne, dans l’espace public ! Le choix du lieu inaugural dans la capitale s’est heurté à bien des écueils à en capituler : initialement, la première salle de consommation à moindre risque (SCMR) devait ouvrir ses portes boulevard de la Chapelle, qui marque la limite entre le dixième et le dix-huitième arrondissement, mais l’opposition mobilisatrice et farouche des riverains, a dû contraindre la Mairie à reculer ! L’hôpital Lariboisière a finalement été retenu comme lieu d’asile pour des âmes en exil !
C’est le maire adjoint à la santé, Bernard Jomier, qui a confirmé le choix finalement retenu de l’hôpital Lariboisère, ce lundi. On ne sait pas où dans l’enceinte de l’hôpital ou ses extérieurs, la salle de shoot sera implantée. Selon Le Monde, deux lieux sont envisagés pour accueillir les 200 m2 de la salle, l’un en « dur » (matériau robuste), l’autre en « algeco » (construction modulaire). Par ailleurs, l’optimisme d’une ouverture à la rentrée 2015 de la SCMR est de l’ordre des chimères, selon Bernard Jomier, pour qui cette initiative sanitaire en gestation ne devrait pas accoucher (l’avis des sénateurs étant requis : voir plus haut) avant le premier trimestre 2016 !