Une grève historique des bus de la RATP s’enclenche le 17 juin !

La situation est grave pour les chauffeurs de bus, la ré-organisation du fonctionnement de la RATP déclencherait le licenciement de 200 personnes alors que 500 sont actifs ! Les syndicats ont tous appelé à une grève de grande ampleur qui commencera le 17 juin pour s’achever le 20 juin. Les conditions de travail entrainant déjà de fortes contraintes, le nombre de participants à cette grève sera sûrement élevè, entrainant de fortes perturbations dans la circulation d’après FR3.

La RATP travaille sur une nouvelle organisation de travail depuis 2013 dans le cadre du « Plan Bus 2025 » qui découle du « Grand Paris », un projet d’aménagement de la capitale officiellement destiné à améliorer le cadre de vie des habitants et réduire les inégalités qui goutera la bagatelle de 22.625 milliards d’euros. De nouvelles lignes de bus ont été déterminées obligeant le directeur de la RATP à revoir son système de travail pour « améliorer la qualité du service ».

Un projet déjà en cours puisque la Société du Grand Paris, chargée de mener le projet, publie régulièrement des communiqués attestant des travaux à venir sur le réseau de bus. Les chauffeurs de bus sont les premiers concernés par cette transformation qui ont décidé de se battre pour préserver leur emploi. S’ils ne sont pas concernés par le licenciement qui approche, ils devront être capable d’assurer un temps de travail hors du commun. Le syndicaliste au CFE-CGC (syndicat RATP des cadres, des agents de maitrise et des techniciens supérieurs), Jean-Pierre Plault en témoigne :

     « Avec 40% d’effectifs en moins pour faire le même travail, la charge de travail n’est aujourd’hui plus supportable ».

D’après lui les personnes en charge de réguler le trafic ont la responsabilité de 6 à 10 lignes alors qu’ils sont actuellement en charge de 2 lignes. C’est pourquoi 80 à 90% des agents d’encadrement qui sont au nombre de 300 ont fait part de leur intention de faire grève. Une situation historique pour cette fonction menacée de surexploitation mais aussi par la réaction des syndicats qui se sont unis.

Mathilde F.: