Ils l’avaient annoncé. Ils sont passés à l’action. Le collectif Anonymous a revendiqué la cyberattaque massive contre des sites du gouvernement fédéral canadien (dont la capitale est Ottawa) qui a également impacté des services de messagerie (sans pour autant accéder à leur contenu, selon les assertions se voulant rassurantes du ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney), en guise de représailles contre la loi antiterroriste C-51 (majorant les pouvoirs des services secrets : un véritable déni démocratique pour le groupe des vengeurs masqués !). Une vidéo, postée sur YouTube, par leur soins, a valeur d’authenticité et de revendication en ce qui concerne leurs motivations réelles !
Cette cyberattaque, qui est prise très au sérieux, est de type type déni de service distribué (DDoS). Il s’agit d’une forme d’attaque très répandue et possible même pour des pirates néophytes, qui consiste à envoyer des requêtes informatique sur le réseaux, afin de le noyer en quelque sorte, entraînant un refus d’y accéder, que ce soit de façon intermittente ou totalement. La surprise a été des plus totales ce mercredi 17 juin 2015 et c’est le Président du Conseil du Trésor, Tony Clement, qui s’est fait l’écho officiel de ce sabotage, dont la durée a été de quelques heures, mais à l’ampleur handicapante !
L’obsession sécuritaire, s’étant fortement renforcée, au Canada, depuis 2010, ce piratage paralysant des sites officiels du gouvernement fédéral, dévoile donc encore bien des failles, à combler rapidement, le cas échéant, dans les systèmes de protection informatique, au verrouillage à resserrer. La grande question qui se pose concerne le bien-fondé de l’action des Anonymous qui risque de procurer l’inverse de ce qu’ils voulaient : ces derniers s’insurgeant contre une nouvelle loi coercitive, pour dénoncer un énième durcissement de la sécurité intérieure, risquent bien de voir celle-ci, faire fi et front de leur lutte pour la liberté, et faire preuve de plus de rigidité que de souplesse escomptée !