Polémique à Bordeaux : une épicerie musulmane interdit la mixité hommes/femmes !

Un couple d’origine française, converti à l’Islam, propriétaire d’une épicerie musulmane qui vient d’ouvrir ses portes, a décidé d’appliquer un calendrier hebdomadaire d’accueil de ses clients, en octroyant certains jours aux hommes et certains jours aux femmes pour qu’ils effectuent leurs achats sans se croiser : cette anti-mixité, dès son annonce, a suscité un tollé dans toute la ville de Bordeaux, tant du côté du citoyen lambda, que des élus municipaux (Alain Juppé en tête en sa qualité de maire et d’ardent défenseur de la laïcité), et même des gens de même confession religieuse (l’Imam Tareq Oubrou n’a pas caché sa surprise) !

Alain Juppé est monté au créneau et s’est exprimé via un communiqué de presse où il dénonce « toutes pratiques discriminantes ». Il insiste sur le fait inscrit dans les annales du droit que « de telles pratiques sont passibles de sanctions pénales ». En effet, le couple s’est mis sous la menace, sans mesurer sans doute l’ampleur des conséquences encourues, de ce qui relève du code pénal : trois ans de prison et 45 000 euros d’amende peuvent être requis contre eux s’ils s’avèrent justiciables ! De quoi se rétracter, non ? L’émotion est surtout très vive chez les riverains du quartier Saint Michel, réputé pour son melting-pot harmonieux à la française !


Voici ce qui est explicitement inscrit sur la pancarte qui dérange : « Les frères : le lundi, mardi, mercredi et vendredi. Les sœurs : le samedi, le dimanche » ! Depuis leur conversion, les gérants en question, ont changé de prénom : Jessica s’appelle désormais Soumaya et Jean-Baptiste s’appelle Yahya ! Soumaya, dans les colonnes du quotidien Sud Ouest affirme que cette démarche de séparation hommes/femmes, rempart à la tentation, s’inscrit dans le respect du Coran, ce que dément formellement l’Imam Tareq Oubrou n’en voyant aucune trace dans les écrits du prophète ! Le bras de fer semble mal engagé pour le couple qui a plusieurs adversaires à battre !

D’ailleurs, face aux critiques qui fusent et ne cautionnent pas sa démarche inédite aux relents d’apartheid, le gérant de l’échoppe, sentant le vent mauvais s’élever grandement contre son couple, se serait ravisé et aurait décidé ce lundi après-midi de retirer la pancarte polémique, selon France Bleu Gironde: « Je ne m’attendais pas à tout cela. Les gens disent que c’est discriminatoire, moi, je ne veux pas être hors-la-loi » avoue-t-il, dépité sans doute ! En tout cas, l’épicerie est désormais connue de tous, grâce à cette mauvaise publicité : les clients fuiront-ils l’établissement ? L’heure est trop précoce encore pour passer l’éponge !
Eric F.: