Uberpop a finalement cédé face à la pression des taxis envers la société américaine proposant des services de transport via une application mobile. Le dirigeant général Français, Thibaud Symphal a annoncé ce vendredi au journal Le Monde la « suspension » d’UberPop en France dès 20h00.
« Nous avons décidé de suspendre UberPop en France, dès 20 heures ce vendredi soir. En premier lieu pour préserver la sécurité des chauffeurs Uber, ce qui a toujours été notre priorité. Ils ont été victimes d’actes de violence ces derniers jours. La seconde raison est que nous souhaitons nous situer dans un esprit d’apaisement, de dialogue avec les pouvoirs publics et montrer que l’on prend nos responsabilités. Sur le fond, nous nous en remettons à la décision du Conseil constitutionnel attendue en septembre sur l’article de la loi Thévenoud [qui organise la concurrence des taxis] concernant UberPop » a déclaré Thibaud Symphal.
De son côté, la société Uber a précisé dans un communiqué que l’arrêt du service est considéré comme « journée noire pour les 500 000 utilisateurs réguliers d’UberPop en France ».
Le premier ministre Manuel Valls s’est quant à lui félicité après cette annonce. Ce dernier a déclaré à la presse « C’est une profession qui a besoin de règles, ce n’est pas la loi de la jungle » avant de conclure par « Notre société a besoin d’autorité et de règles ».
Jeudi dernier, les taxis étaient très nombreux à manifester leur mécontentement face aux agissements des conducteurs Uberpop. Plusieurs débordements avaient eu lieu dans la capitale et de nombreux véhicules Uber mais aussi des VTC avaient été dégradés volontairement.