Une révélation choc de la part d’Europe 1 : d’après un rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), 100% des utilisatrices ont déjà été victimes de harcèlement sexiste ou d’agressions sexuelles dans les transports en commun. Un regard trop insistant, des paroles crues, une main baladeuse, des petits bruits de bouche, des exhibitions, quelques insultes et même le viol… Devant ce constat, rendu public ce jeudi, le gouvernement a décidé de lancer un grand plan national de lutte contre le harcèlement.
L’idée générale est de créer un environnement où les femmes se sentent plus en sécurité. Des bus s’arrêtant « à la carte » vont notamment être mis en place par le gouvernement, dans un premier temps à Nantes pour la phase de test. Vous pourrez ainsi vous faire déposer carrément devant chez vous à partir d’une certaine heure, ce qui vous évitera de marcher seule en pleine nuit. Il y aura aussi plus de personnel dans les trains qui roulent tard le soir et les rames uniques vont être généralisées.
Un autre volet du plan gouvernemental vise à encourager l’entraide envers les femmes harcelées. Il faut savoir que 85% d’entre elles ne sont pas aidées en cas d’agression par les autres passagers. Un service d’alerte par SMS va être lancé, permettant aux victimes d’appeler de l’aide sans se faire remarquer. Des applications avec géolocalisation, des caméras intégrées ou encore des objets connectés permettant de localiser les agresseurs et les victimes verront peut-être aussi le jour.
Toute une partie du plan concerne enfin la formation des agents dans les transports en commun. L’objectif étant que le harcèlement ne soit ne plus banalisé. Les associations concernées jugent que ces mesures, qui accompagneront une campagne de sensibilisation générale, « représentent un bon début ».