La Grèce avait jusqu’à hier soir minuit pour proposer un nouveau plan de remboursement de sa dette. C’est chose faite. Alexis Tsipras a remis peu avant 22h un rapport de 13 pages intitulé « Actions prioritaires et engagements » qui détaille les réformes que le gouvernement est prêt à mettre en oeuvre afin d’arriver à un accord avec ses créanciers.
Dans ce nouveau plan, qui doit permettre de faire une économie de 13 milliards d’euros sur trois ans, le gouvernement d’Alexis Tsipras reprend peu ou prou les mesures pourtant rejetées à la suite du référendum de dimanche dernier.
Parmi elles une hausse de la TVA à 23% (contre 13% actuellement), il conserve toutefois une TVA à 13% pour les produits de bases, l’électricité et les hôtels. Les livres, places de théâtre et les médicaments garderont quant à eux leur TVA à 6%.
Les privatisations d’entreprises publiques, gelées depuis l’arrivée de Tsipras en janvier 2015, vont reprendre et l’Etat va imposer des coupes drastiques dans le budget de la défense qui reviendraient à faire 300 millions d’économies d’ici 2017.
Une des mesures les plus débattues est celle de la réforme des retraites. Le gouvernement grec qui était fortement opposé à la suppression d’une allocation supplémentaire pour les petites retraites (l’EKAS) a finalement décider de la supprimer en la réduisant progressivement. Le départ à la retraite est désormais fixé à 67 ou 62 ans, après 40 ans de travail.
Ces nouvelles propositions doivent être étudiées par les ministres des finances européens, elles seront ensuite débattues dimanche à Bruxelles par un sommet extraordinaires des 28 pays de l’UE. La question de la situation grecque et d’une possible sortie du pays de la zone euro reste en suspend jusqu’à cette concertation.