Une loi sur l’affichage publicitaire, votée en 2010, entre en vigueur dès ce soir à minuit, dans les communes françaises de moins de 10 000 habitants : elle sonne le glas des panneaux publicitaires surnuméraires le long des routes aux abords des municipalités concernées et dans les voies de circulation à l’intérieur de celles-ci ! Drôle de 14 juillet, loin d’être porteur d’un sourire festif pour tout le monde, surtout pour les enseignes d’une taille importante, raffolant de ces moyens de communication (comme les cadors de la grande distribution par exemple) ! De plus petites structures entrepreneuriales redoutent aussi cette disparition pénalisante !
L’amende sera salée, s’élevant à 7 500 euros en cas d’infraction constatée, et ce ne sont pas moins de (chiffres dithyrambiques !) 600 000 panneaux qui ne seront plus visibles dès demain à l’entrée des villes (on imagine le travail de Titan pour les retirer dans les délais impartis -au plus tard ce lundi 13 juillet pour ne pas être dans l’illégalité datée et actée- et la perte colossale en termes de bénéfices envolés pour leur location par le secteur de la publicité et du marketing). Seuls seront autorisés les panneaux suivants : ceux défendant les produits du terroir, mettant en avant les activités culturelles et en valeur les monuments historiques !
Si certaines municipalités y voient là une salutaire fin de la pollution dite visuelle et une promotion exclusive de leur patrimoine (c’est l’une des trois dérogations mentionnées plus haut) ainsi qu’une bulle d’oxygène donnée aux petits commerces le plus souvent situés au centre-ville (ce dernier étant généralement à caractère historique), les mécontents sont aussi nombreux : ils vont des bailleurs d’espaces publicitaires aux grandes surfaces où prévaut une globalisation des achats et des services offerts aux chalands pressés ! Sans oublier les restaurants franchisées de la restauration rapide (fast food) ainsi que les chaînes hôtelières !