Alors qu’en ce jour de fête nationale les festivités vont battre leur plein jusqu’à ce soir, les chirurgiens, eux, sont sur le pied de guerre et vont connaître un pic d’activité significatif. La raison : le nombre de blessures causées par une mauvaise utilisation ou par des pétards ou feux d’artifice défectueux, qui va, comme à la Saint Sylvestre, augmenter considérablement.
Quelques chiffres pour rappel : en France, les pétards ont déjà causé la mort de 6 personnes depuis 2000. Lors du réveillon 2012 par exemple, deux jeunes alsaciens d’une vingtaine d’année avaient été mortellement blessés à la tête par un mortier dont l’allumage avait mal fonctionné. A ces chiffres, il faut par ailleurs ajouter ceux des blessés : au moins 20 le 1er janvier 2013 selon les services de chirurgie de la main, et plus de 30 (rien que sur l’Île de France) pour le 14 juillet 2012. Avec pour tous, le risque d’amputation d’un ou plusieurs doigts et même de la main.
La Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SoFCOT) a donc décidé de lancer l’alerte, via un communiqué de presse sur son site, pour que ces festivités du 14 juillet ne se transforment pas en cauchemar. Les chirurgiens expliquent : « ce fléau de santé publique est bien analysé. Les mains et les yeux sont les organes les plus touchés. Les sujets atteints sont les plus jeunes et le coût du handicap dans ces tranches de population est gigantesque. Les blessures de la main sont complexes car multi-tissulaires : os et parties molles, (tendons, muscle, vaisseaux, nerf et peau). Elles posent un défi technique aux possibilités de réparation chirurgicale malgré les énormes progrès de cette chirurgie. Les difficultés sont amplifiées par la multiplicité des agents destructeurs tissulaires en cause : brûlure thermique, brûlure chimique, surinfection ».
De plus, ils rappellent que « outre la durée des traitements spécialisés imposée par ces blessures, les taux d’incapacité en résultant sont immenses, ce d’autant qu’elles viennent compromettre la quasi-totalité d’une vie professionnelle souvent à peine débutée ». Face à ces dangers et au nom du principe de précaution, la SoFCOT demande donc un « meilleur encadrement des utilisateurs et une réglementation plus stricte de la commercialisation, avec labellisation de ces produits pour limiter les dégâts de cette tradition festive ».
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