Village endormi de Kalachi au Kazakhstan : les chercheurs apportent des réponses

Depuis plusieurs années, un mystérieux phénomène s’abat sur le village de Kalachi au Kazakhstan. Les 800 habitants s’endorment à n’importe quel moment de la journée, ils tombent dans les vapes et ne se réveillent que quelques heures ou quelques jours plus tard avec les symptômes d’une méga-gueule de bois : vomissement, mal de tête, vertiges, trous de mémoire et même pour certains, des hallucinations.

Tous les êtres vivants du coin étaient touchés par ce mal étrange, aussi bien les hommes que les animaux. Les scientifiques ont mis la main à la pâte et cherché à résoudre ce mystère en explorant différentes pistes : les effets sédatifs d’une vodka périmée,  une contamination des nappes phréatiques ou encore une espèce de « psychose de masse » qui aurait provoqué l’évanouissement de tous les habitants du village.

D’après la Dépêche, depuis 2013, les effets de ce mal mystérieux se sont accrus, de plus en plus de gens chaviraient inopinément sans qu’aucune explication ne soit réellement satisfaisante. L’énigme a été résolu récemment en partie grâce à l’un des professeurs de l’université de Tomsk en Russie qui est apparu sur une chaine locale en janvier 2015 pour expliquer sa théorie. À Krasnogorsk, il existe une mine d’uranium qui serait à l’origine de l’endormissement, d’après le professeur les infiltrations d’eaux dans les galeries abandonnées pourraient avoir chassé le gaz.

Il n’a qu’en partie raison puisque l’uranium n’est pas en cause, d’après les autorités kazakhs, il s’agirait du monoxyde de carbone et des hydrocarbures qui provoquent les évanouissements massifs. Le vice-premier ministre du Kazakhstan, Berdybek Saparbayev, a tenu une conférence de presse mi-juillet pour informer la population des causes de ces étranges pertes de connaissances :

     « Après de nombreux tests médicaux, nos chercheurs et leurs collègues de Prague et Moscou ont confirmé la responsabilité du monoxyde de carbone dans l’épidémie d’endormissement qui frappe le village de Kalachi ».

L’augmentation des niveaux de monoxyde de carbone ont entrainé une chute du niveau d’oxygène dans le village, les habitants ont subit de plein fouet cette baisse et tombaient subitement dans les pommes par manque d’oxygène. Les autorités ont ordonné l’évacuation des habitants de Kalachi ainsi que de Krasnogorsk, 223 familles sont concernés par ce déplacement. D’après le Siberian Times, 68 familles ont déjà quitté les lieux et sont relogées.

Mathilde F.: