Les maisons de naissance exaucent le souhait de femmes d’accoucher sous la bienveillance de sages-femmes uniquement, sans péridurale, forceps, anesthésie ou médicament, dans un cadre familier, rassurant et intimiste.
Suite à un décret paru le 1er août au Journal Officiel, les maisons de naissance ont reçu le feu vert de l’exécutif pour voir enfin le jour, assorti d’un encadrement dont ce dernier a fixé les règles, nombreuses et strictes.
Notons qu’il s’agit pour commencer d’une phase expérimentale d’une durée estimée à 5 ans et concernant 10 maisons de naissance. Nous sommes loin d’être un des pays pionniers dans cette alternative proposée.
Ce sont les sages-femmes qui, dès 2008, avaient commencé à militer en faveur des maisons de naissance. Leur voix a été entendue et bientôt le passage par l’hôpital pour accoucher ne sera plus la seule option offerte.
La Haute Autorité de Santé a livré son cahier des charges en mars 2014, qui spécifie pour commencer que ces nouvelles structures, médicalement allégées, devront se situer à côté d’une maternité en cas de complication.
Chaque maison de naissance doit ainsi signer une « convention avec un établissement de santé autorisé à l’activité de soins de gynécologie-obstétrique » pour un transfert rapide, le cas échéant, de la future maman.
En effet, la patientèle principale des maisons de naissance sera les femmes aux grossesses dites sans risque : chaque femme enceinte aura une sage-femme référente du début de la grossesse jusqu’à l’épilogue heureux.
Mais, toujours par souci de précaution, toujours dans le cadre préventif de leur partenariat, les futures mamans se verront obligées de réaliser une « consultation pré-anesthésique » en cas de péridurale de dernière minute.
Le bébé devra aussi être suivi : les maisons de naissance devront organiser les dépistages obligatoires dispensés aux nouveau-nés et mettre en garde les femmes sur « le dépistage précoce de la surdité permanente néonatale ».