Les patients hospitalisés sont le plus souvent sous l’interdiction d’utiliser un téléphone portable pour le double motif de perturber à la fois leur(s) voisin(s) de chambre et les appareils médicaux les environnant dans un périmètre restreint. Cela n’empêche pas certains d’outrepasser ces règles.
L’extinction du portable qui prévaut pour les patients n’est pas appliquée aux mains précieuses (osant même pianoter) dans les salles d’opération ! Le silence propice à la concentration des chirurgiens et des infirmières est victime de la pollution sonore causée par leurs compagnons numériques.
C’est une étude publiée par le site Medscape France révélée ce lundi par Le Parisien qui s’inquiète de l’omniprésence des téléphones portables régnant dans ces anciens sanctuaires que rien ne devait perturber : les salles d’opération où le laxisme a confortablement pris ses aises !
Le site Medscape souligne, en l’appuyant, que « le pouvoir addictif et distractif de l’Internet est, on le sait tous, énorme et il n’y a pas de raison que les professionnels de santé y soient moins sensibles que les autres » ! Le tout-numérique s’est invité partout et nul esprit n’y est imperméable.
Outre la distraction engendrée par le pianotage à gogo (les appels étant tout de même évités), n’ayant pour l’instant été impliquée dans aucun incident opératoire (ce n’est hélas pas le cas aux Etats-Unis), l’hygiène censée être irréprochable au préalable et pendant une intervention en pâtit.
La prolifération microbienne est énorme sur nos portables : des noms tels que Escherichia Coli, salmonelles, streptocoques ou staphylocoques en sont l’illustration. Les téléphones portables seraient ainsi porteurs et vecteurs de 500 fois plus de bactéries qu’un siège de toilettes !