Ce lundi vers 19 heures, les habitants de la ville de Bangkok ne s’attendaient pas à voir exploser plusieurs bombes meurtrières dans le quartier de Chidlom. Le souffle des explosions simultanées à carboniser tous ce qui se trouvaient autour, plusieurs personnes sont décédés pendant cette flagrante attaque, le bilan définitif n’a pas encore été rapporté par les autorités mais les journalistes de l’AFP font états d’au moins 19 morts et 123 blessés.
La zone touchée par cet attentat est très touristique, de part la proximité du temple hindouiste d’Erawan régulièrement visité. D’après les autorités locales, seul les « étrangers » étaient visés pour toucher le secteur du tourisme, il n’est cependant pas exclu que des fidèles du temple venus priés ou des habitants n’aient pas été victime de ces explosions, notamment les employés des commerces locaux.
Quelques victimes ont pu être identifiées : deux Hongkongais, quatre Malaisiens, trois Chinois, un Singapourien et un Indonésien mais aussi six Thaïlandais qui n’ont pas été épargnés par cette attaque qui serait d’origine politique. Les tensions politiques de ce pays sont très importantes, les partis opposés rentrent régulièrement en conflit et prennent les armes pour diriger le pays. Le dernier coup d’État s’est produit le 22 mai 2014, c’est le douzième coup d’État dans ce pays en proie aux guerres de pouvoirs.
Les militaires sont aux commandes mais ils n’ont pas su empêcher cet attentat. Pour le moment, il n’y a aucun indice qui trahirait l’appartenance des poseurs de bombes à un groupe ou à un autre. Le gouvernement thaïlandais tient une bonne piste cependant. Les caméras de surveillance de la capitale thaïlandaise ont servi aux autorités pour donner une première description d’un suspect présumé : un homme vêtu d’un tee-shirt jaune qui transporte un sac à dos peu avant l’explosion, sur d’autres images enregistrées plus tard il repart sans son sac.
#Attentat de #Bangkok Un suspect éventuel filmé par les caméras de surveillance => http://t.co/RlHrCeVlzS _ @ABCNews pic.twitter.com/9uT7B6lmd1
— France Bedos (@FranceBedos) 18 Août 2015
La police locale a aussi une autre piste, des messages postés sur un compte Facebook préviennent d’un danger imminent. Les enquêteurs sont sur la piste du groupe qui a diffusé ses avertissements, certains membres se trouveraient dans le nord-est du pays, en Issan. Il se trouve que c’est précisément la région des Chemises Rouges, une équipe de soutien de l’ancien gouvernement exilé depuis 2014. Évidemment, les élites politiques qui dirigent les militaires n’apprécient aucunement ce puissant mouvement.
Personne ne s’est fait entendre pour revendiquer cet acte terroriste pour le moment mais le gouvernement considère que cette attaque ne correspond pas aux standards habituels des attentats qui se produisent dans le sud du pays. Un autre engin explosif a explosé mardi 18 août 2015 mais il était inoffensif.