Le gouvernement équatorien a choisi de pratiquer la censure en ce qui concerne l’éruption du volcan Cotopaxi, l’un des plus dangereux au monde. 325 000 personnes pourraient subir les conséquences du réveil du monstre endormi, en éruption depuis le 14 août. Sa dangerosité repose sur deux critères précis : le risque important d’avalanche car le volcan est recouvert de neige et la présence de nombreux habitants à proximité.
Depuis lundi, le gouvernement d’Équateur a décrété l’état d’exception après les nombreuses explosions de vendredi dernier. La hauteur des cendres a atteint 8 km de hauteur au plus fort de son réveil. Les autorités craignent l’arrivée de coulée de lave, 505 personnes ont déjà été évacuées mais pour l’heure les nouvelles ne sont pas rassurantes.
Le comportement des autorités équatoriennes n’engagent pas la population locale à la sérénité. En effet, les acteurs du gouvernement équatorien ont choisi de censurer les informations (lepoint.fr) en provenance de Cotopaxi dans le but d’éviter la panique qui pourrait advenir à la lecture de fausses informations. Pour justifier ses actes, le gouvernement ressort l’argument sécuritaire comme stipulé dans le décret publié récemment :
« Afin de garantir la sécurité des citoyens, la censure préalable est décrétée concernant l’information sur le processus éruptif du Cotopaxi émise par les médias de communications ».
Censure de la Presse en #Equateur concernant le volcan #Cotopaxi ! http://t.co/1Ksh3MBwuD
— Nicolas BOHERE (@NicolasBOHERE) 18 Août 2015
Bonjour l’éruption volcanique, adieu la liberté de la presse ! Le président socialiste Rafael Correa approuve cette décision, considérant qu’une panique collective est envisageable si les informations données sont fausses. Les médias du pays ont reçu l’interdiction formelle de publier des informations sur Cotopaxi, cette mesure va durer 60 jours au minimum.
En parallèle du réveil du volcan, les équatoriens mènent un mouvement social et contestataire important. Les journalistes locaux craignent un effet boule de neige de la censure qui coïncident bizarrement avec les protestations menées par l’opposition et les groupes indigènes qui juge le comportement de leur président comme étant trop autoritaire, ce dernier tente de modifier la constitution pour pouvoir obtenir un quatrième mandat.
Le décret établi est ambigu, aucune limite à la censure n’a été clairement définie. De même que les sanctions qui seront imposées aux journalistes si ces derniers tentent de faire leur travail sans attendre la parole du grand manitou.