Le cancer colorectal ou plus communément cancer du côlon est un véritable fléau en France avec pas moins de 17 000 victimes et 40 000 nouveaux cas décelés par an. Il se situe au troisième rang des cancers les plus fréquents et occupe la deuxième place d’un bien triste podium en ce qui concerne le taux de mortalité qu’il engendre. Une détection des plus précoces est le meilleur des atouts et 35% des personnes touchées par ce type de cancer présentent des risques de rechute. Une étude relayée le lundi 17 août dans la revue américaine Journal of Clinical Oncology révèle que le café, aux vertus déjà multiples (troubles de l’érection, sclérose en plaques), serait un allié de choix contre la récidive.
Le café serait un des remparts les plus imparables contre la récidive (toujours à craindre d’où des bilans fréquents chez les patients en rémission) du cancer du côlon stade III. Ainsi une dose quotidienne de 4 tasses de café par jour (460 milligrammes) est vivement recommandée car elle réduirait de 42% les risques redoutées de rechute et de 33% le risque de décéder de toute autre pathologie. Ce sont les chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute à Boston (Etats-Unis) qui en sont arrivés à cette conclusion heureuse après avoir étudié la consommation journalière de café auprès de 953 personnes affectées par le cancer du côlon pendant leur chimiothérapie et six mois après cette dernière.
La dose fortement conseillée, par les auteurs de l’étude, pour une efficacité optimale est un minimum de 4 tasses de café tous les jours : elle réduirait de 42% le risque de récidive du cancer alors que les malades s’abstenant de caféine totalement auraient un effet protecteur équivalent à un zéro pointé. En effet, une consommation de caféine doit être suffisamment élevée pour avoir un impact positif à l’encontre de son nouvel ennemi désigné. Dès 2 à 3 tasses dégustées, l’effet bénéfique est déjà jugé des plus modestes. Une tasse absorbée et il est quasiment nul. 4 est donc le chiffre qui doit prévaloir. Décidément, le café, aux saveurs infinies, se révèle cependant très corsé envers le cancer colorectal.