Dix responsables Tianjin Rui Hai International ont été arrêté par les autorités chinoises. Cette entreprise détient l’entrepôt où l’explosion s’est déclenchée, l’un des propriétaires s’appelle Dong Shexuan, c’est le fils de l’ex-chef de la police de Tianjin. Il détient 45% de l’entreprise tandis que son associé, Yu Xuewei, contrôle le reste de Rui Hai. La loi chinoise en vigueur interdit de stocker des produits chimiques à moins d’1km d’axes routiers importants et de zones habitées.
Ce bâtiment contenait 700 tonnes de cyanure de sodium, un composant chimique extrêmement toxique ainsi que du nitrate de potassium et d’ammonium (1300 tonnes) mais aussi 500 tonnes de matières inflammables (sodium et magnésium métallique). Des traces de caféine ont été également repérées sur les lieux de l’explosion. Chine nouvelle, le média d’État chinois accuse les dirigeants d’avoir cacher la vérité en utilisant cet entrepôt pour conserver des produits dangereux alors que des complexes résidentiels et une gare ferroviaire se trouve à 650 m.
Le gouvernement chinois accuse les dirigeants locaux d’avoir failli à assurer la sécurité du site et a ouvert une enquête le 18 août. Le maire de la ville s’est excusé d’avoir échouer dans sa tâche. L’un des propriétaires de l’usine chimique, Dong Shexuan a admis qu’il avait pris contact avec des pompiers et des policiers locaux pour obtenir des permis et passer sans encontre les inspections. D’après Le Point qui rapporte les propos de Chine nouvelle qui a interrogé les deux actionnaires de la société, l’entreprise a fonctionné pendant neuf mois sans licence, Xu Xuewei a déclaré que d’autres firmes travaillaient illégalement et qu’il ne voyait pas le mal.
Pendant que l’enquête suit son cours, 6000 chinois vivent dans des lieux publics et crient leur colère au gouvernement. Une pluie toxique tombait du ciel quand une centaine de personnes se trouvaient un hôtel où les autorités viennent régulièrement informer la presse. Les manifestants demandent à l’État chinois de racheter les maisons pour compenser la perte de leur foyer. Beaucoup d’habitants ne veulent pas retourner vivre dans leurs appartements même si le gouvernement a dépêché des équipes de décontamination sur place.