La qualité du sommeil se bonifie avec l’âge : vivre vieux rime avec dormir mieux !

Le sommeil n’est pas le pré carré des plus jeunes contrairement aux idées fixes et reçues. Nos aînés, que l’on imaginait lésés, dorment eux aussi avec un sommeil de plus en plus léger mais idéalement récupérateur (le somnifère à accoutumance laisse sceptique) . Une étude menée en Suisse, par des chercheurs de l’université de Lausanne, en est arrivée à ce constat. 6 733 habitants  d’âge et de sexe différents se sont prêtées au jeu sérieux de cette analyse poussée (plus le panel de personnes passées au crible se révèle important, plus l’exactitude des statistiques colle à la réalité). Voyons les apports lumineux de cette recherche en ce qui concerne surtout nos chers seniors lorsque, paupières closes, ils plongent en toute quiétude dans l’obscurité plus que bienvenue car propice à l’endormissement.

Pour asseoir solidement les fondations de l’étude, une fourchette d’âge allant de 35 à 75 ans a été retenue et toutes les 6 733 personnes sélectionnées, censées avoir le sommeil tranquille, l’ont été entre 2003 et 2006. L’étude s’est déroulée ainsi : un questionnaire préalable à toute exploration fonctionnelle a été distribuée à 5 064 personnes et il s’est avéré que 2 966 ne souffraient pas de troubles du sommeil. 2 160 d’entre elles ont passé le test de polysomnographie (PSG). Cette technologie enregistre les données biophysiques qui se produisent pendant notre sommeil fonctionnant par cycles de 1h30 à 2 heures (sommeil lent profond, sommeil lent court, sommeil paradoxal) détectables par l’alternance de mouvements du globe oculaire. 1 147 en sont sorties sans trouble manifeste du sommeil.

Dotés de tous ces résultats reliés à l’âge et au sexe de tant et tant de personnes, constituant un véritable puzzle qu’ils ont assemblé intelligemment, les scientifiques ont abouti à cette conclusion que « les sujets plus âgés se plaignent moins du sommeil, et la somnolence pathologique est considérablement plus basse chez eux que chez les sujets plus jeunes. » Le sommeil est beaucoup moins demandeur de temps (entendons par là d’heures allouées) plus l’on vieillit et le réveil matinal et le coucher tôt prévalent avec une adaptation sans trop d’encombres de la part des seniors à ces nouveaux rythmes de vie. Il est simplement à déplorer que les femmes sont hélas moins bien loties que leurs homologues masculins sur deux points : un endormissement plus difficile et des nuits agitées pouvant nuire à la récupération. Et oui, osons l’adage : qui dit vieux rime avec dormir mieux.

Eric F.: