Le petit-déjeuner : orphelin qui n’est plus adopté par au moins 3 écoliers par classe !

Le petit-déjeuner, pour attaquer la matinée avec le plein de tonus, est un allié précieux en termes d’apports nutritionnels et permet de ne pas accuser le fameux coup de barre de 11 heures ! C’est sans doute le repas le plus essentiel de la journée pour tous et particulièrement pour les travailleurs qui exercent des métiers à la pénibilité importante et pour les enfants : Le petit-déjeuner devrait comporter environ 25% de l’apport calorique glucidique journalier avec un équilibre entre les sucres rapides et les sucres lents. Hors les élèves sont de plus en plus nombreux à s’en abstenir.

C’est du moins le constat d’un sondage confirmant nos allégations et réalisé par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) auprès de 540 professeurs, 47% (soit près de la moitié !) ont constaté que dans les classes où ils dispensent leurs cours, nombreux sont les élèves déboulant le matin en étant complètement à jeun, se réservant exclusivement de la place dans leurs ventres creux, pour le repas de midi. Ce manque d’hygiène alimentaire est ancré dans les mauvais habitudes et ne relève que très rarement de la distraction pure et simple.

Dans cette enquête publiée ce jeudi 27 août par Le Parisien, le phénomène est plus marqué dans les établissements dits d’éducation prioritaire où les statistiques présentent des signes inquiétants : jusqu’à 60% des professeurs tirent la sonnette d’alarme face à une proportion multipliée d’élèves ayant zappé leur petit-déjeuner. Le constat est simple : si en moyenne 3,4 élèves par classe ne s’accordent pas une pause nourrissante et familiale pour faire le plein d’énergie le matin, ce nombre s’élève jusqu’à 5,2 élèves par classe dans les établissements dits sensibles situés en ZEP.

Les enfants, ne respectant pas le conseil qui prévaut selon les nutritionnistes pour une vie saine, s’exposent à des facteurs amorcés pouvant exploser lorsqu’ils deviennent adultes, comme l’obésité qui les affecte même avec une précocité des plus inquiétantes. Des troubles de l’attention, chez les zappeurs de petit-déjeuner, ont été observés par 83% des professeurs. Ils ont également noté une fatigue palpable (82%) et une participation moindre (61%) comme autres facteurs à ne pas négliger chez leurs élèves sans appétit. L’hypoglycémie et le grignotage sont au rendez-vous.

Eric F.: