Tous les ans, les militants du parti socialiste se réunissent à La Rochelle pour les universités d’été. Cette année, une dizaine de travailleurs roumains devaient participer à la mise en place du mobilier ainsi qu’au nettoyage des lieux, d’après les informations rapportées par France Bleu La Rochelle. Ils sont employés par l’entreprise de Lyon GL Events, spécialisée dans l’événementiel qui est en affaire avec une entreprise roumaine Trepte Events.
Sur le papier, rien d’illégal mais côté morale, c’est une autre histoire. Les contrats de ces employés sont en règle, ils sont payés de la même manière que des salariés français. Le petit détail qui fâche, c’est le coût de l’embauche. Il est apparu que les roumains ne résidaient pas en France mais dans leur pays, les charges sociales sont du coup calculées selon les normes roumaines, ce qui engendre des charges patronales moins élevées que celles payées en France. Le parti socialiste souhaitait-il faire des économies en employant des travailleurs détachés ?
Quoi qu’il en soit, cette information a provoqué de vives critiques et les cadres du parti ont fait machine arrière, ce jeudi. La ligne de conduite consistait jusqu’à présent à approuver cette embauche tout à fait légale mais devant la grogne générale, ils ont feint l’ignorance quant à la qualité de travailleurs détachés des salariés roumains par le biais d’un communiqué et le contrat a été rompu.
Et pendant ce temps-là … le plus vieux camp de roms de France démantelé à La Courneuve
Ce n’est décidément pas un bon jour pour les roumains qu’ils se trouvent en Roumanie ou en France. L’heure de la fin a sonné pour le plus vieux bidonville de France situé en Seine-Saint-Denis, le samaritain. Selon France 24, le gouvernement a ordonné aux policiers, le démantèlement du camp, ce jeudi 27 août vers 13h.
Depuis 2003, onze bidonville localisés à La Courneuve ont été démantelé, selon la mairie locale, il était impossible pour la ville de satisfaire aux besoins sanitaires et sociaux des roms. Un journaliste de l’AFP a contacté par téléphone Saskia Cousin, membre du collectif de soutien au Samaritain. Selon elle, il n’y a eu aucune prévention, les douze camions de CRS se sont postés devant le camp pour expulser les 300 roms qui se trouvait là. Les habitants n’ont pas été avertis de l’intervention « au mépris de tout droit » selon Saskia Cousin.