Big Boss est enfin de retour et vraiment pour notre plus grand bonheur. Après l’explosion de la Motherbase et de l’hélicoptère à la fin de Ground Zeroes, The Phantom Pain nous replonge directement après ces évènements ou du moins après le réveil de Big Boss. Tout commence ici et cela s’annonce palpitant, dantesque et culte. N’attendez pas de ce test un spoil de l’histoire, ni une note objective mais un avis tranché d’un joueur de MGS depuis les débuts de Kojima.
Un début d’une main de maître.
Ce que l’on peut retenir de l’intro de MGS V c’est qu’il faut la vivre. Nous commençons simple spectateur, aux vues des séquelles physiques cela semble normal, pour finir par prendre en main, sans mauvais jeu de mots, notre survie dans cet hôpital de dingue. Une réussite cinématographique qui met dans le bain tout de suite. Pour tous ceux qui ne l’ont pas encore n’attendez pas que je vous dévoile quoique ce soit sur l’issue de cette intro sachez juste que lorsque l’on frôle la mort après l’explosion d’un tank ou que l’on est témoin d’une baleine bouffant un hélicoptère plus rien n’a de sens dans notre vie sans risque ni gloire.
The Phantom Pain est beau, fluide, et grisant. On retrouve la qualité d’un Ground Zeroes mais en mieux, beaucoup mieux. Plus beau que The Witcher 3, les escapades à cheval sont également plus fluides. A la décharge du magique et charismatique ensorceleur Geralt, les décors de MGS sont moins grands, moins détaillés et moins peuplés. En prime ce n’est pas un monde complétement ouvert mais bizarrement on ne le ressent pas tellement vu la grandeur de la map Afghanistan par exemple.
PhotoActu-magToutefois vous aurez droit à la météo, aux tempêtes de sables, aux cycles jour/nuit ce qui devrait vous être utile dans la bonne réalisation de vos actions.
La méthode Big Boss.
La méthode Big Boss c’est un peu comme la méthode Tuck Pendleton, zéro défaut. Vous partez de la Motherbase en préparant vos hommes, votre matériel, vos véhicules et vos compagnons (cheval, chien, bipède…). Vous vous rendez sur la zone de mission avec votre hélicoptére et commencez votre prise de renseignements avec vos objectifs. Vous aurez bien sûr le choix entre la méthode bourrin ou l’infiltration. Les différents check points des ennemis vous permettront d’alterner plusieurs méthode sans porter préjudice à votre mission principale si vous désirez rester en infiltration lors de l’attaque d’une base importante. Tous les ennemis rencontrés peuvent être interrogés, recrutés, immobilisés, liquidés, défenestrés bref un large panel de mouvements. Les interrogatoires permettent d’avoir des infos sur le terrain, les ressources disponibles dans la base ennemie ou l’emplacement des hommes compétents pour un recrutement dans vos rangs, les Diamond Dogs. Petit plus, lorsque vous rentrez à la Motherbase, tous vos mercenaires vous font le salut militaire et augmentent leur confiance en vous, il est donc nécessaire de rentrer régulièrement afin de pérenniser le fanatisme de vos hommes envers la légende que vous êtes. En revanche sur le terrain vous êtes seul avec votre …œil et votre couteau. Pour résumer, vous êtes l’arme ultime, le mercenaire à toute épreuve, le patron, le taulier, le boss, vous êtes Big Boss.
Equipements et ressources.
Des ressources et de l’équipement pour vos troupes seront à collecter tout au long de vos missions. En plus d’affaiblir les forces ennemis vous contribuerez à l’upgrade de votre Motherbase et des vos armes. Véhicules, mortier, mitraillettes fixes, hommes, containers de marchandises, autant de choses que vous pourrez et devrait transporter à votre base grâce au magique parachute Fulton, un homonyme de la méthode Batman utilisé pour ramener le chinois dans Batman The Dark Knight. Votre panel d’armes quand à lui est gigantesque avec des versions avec silencieux et sans silencieux, du C4, des tranquillisants, des snipes, des fusils à pompes, des lances roquettes, bref tout ce qu’il faut pour faire la misère à vos ennemis.
La Motherbase.
On a attendu le principe de la Motherbase depuis longtemps et en la découvrant on se rend bien compte de ce que l’on est en train de construire. Une base en pleine mer des Seychelles composée d’hommes que l’on recrute soi-même, d’équipements volés à l’ennemi et de ressources diverses et variées allant de plantes médicinales aux animaux sauvages. Vous avez le choix quant à la composition de vos troupes qu’elles soient spécialisées en recherches et développements ou en soutien. Certaines recrues seront néfastes pour votre armée il sera donc nécessaire de renvoyer certains soldats. Rassurez-vous vous aurez la possibilité de les sélectionner directement sur le champs de batailles grâce à vos jumelles qui analyseront les compétences de votre cible après avoir débloqué cette compétence.
Verdict.
Un excellent jeu qu’est ce Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Beau, fluide, puissant, charismatique, beaucoup de qualités qui en font un titre à posséder absolument notamment pour les passionnés de jeux d’infiltrations qui ne connaissent pas la série. Quelques défauts l’habitent tout de même comme le générique du staff à chaque fin de mission principale, la difficulté un peu casual, les déplacements dans la Motherbase qui peuvent être parfois un peu longs ou encore le temps de construction des upgrades même si cela colle un peu à la réalité de l’ouvrage. Je n’ai pas pour habitude de rusher les jeux donc je vous laisse seuls juges de l’histoire principale en garantissant tout de même un réel plaisir dans le gameplay. Il y a beaucoup de missions principales et secondaires, de subtilités et de clin d’œil à découvrir et cela ne tient qu’à vous de franchir le pas. En conclusion c’est une belle réussite pour ce dernier MGS qui mérite une place dans votre PS4, Xbox ou PC, à défaut je ne vous souhaites pas de croiser la route de Big Boss au risque de comprendre à vos dépends ce que signifie Phantom Pain.
La note d’Actu-Mag : 18/20.