La diminution de l’acuité visuelle intervient de plus en plus tôt, chez nos aînés bien sûr, mais aussi chez les plus jeunes (la tranche d’âge retenue va de 16 à 24 ans) selon onzième baromètre réalisé pour l’Asnav (Association nationale pour l’amélioration de la vue), dont les résultats viennent de tomber, immédiatement relayés par Le Parisien : nous apprenons ainsi que c’est la myopie qui affecte le plus, adolescents et jeunes adultes, avec un quart d’entre eux obligés, de porter des lunettes munies de verres correcteurs ou plus rarement des lentilles de contact, les deux ne pouvant pas se passer de l’ordonnance obligatoire d’un ophtalmologue.
En cas de suspicion de myopie, ou de troubles de la vision, il est impératif de prendre rendez-vous chez un médecin ophtalmologiste. Si la myopie est confirmée, une correction adaptée à l’âge de l’enfant sera dans la foulée proposée et prescrite. Rappelons que la myopie est un trouble de la vision, qui floute la perception des choses, au-delà d’une distance variable suivant les individus qui en sont atteints. L’importance de ce trouble, dit de réfraction, se mesure en dixièmes et varie de myopie moyenne (2 à 4/10) à myopie forte (<1/10). Dans sa globalité, la myopie touche 40% de la population française.
Cette myopie de plus en plus précoce, déjà qualifiée de nouvelle épidémie mondiale de ce siècle, découle essentiellement des nouvelles technologies et de la lumière artificielle : la surexposition aux écrans de tous genres et de toutes tailles, pendant un laps de temps quotidien qui se compte en heures (8 heures au total, dont plus de 3 heures devant un ordinateur et 2 heures sur un portable, selon le Baromètre de la santé visuelle des Français réalisé par Opinionway pour l’Asnav) nécessite des périodes de pause de 20 minutes fortement conseillées mais loin d’être prises en compte hélas. L’Asnav préconise un positionnement des plus adéquats face aux écrans « en portant son regard au loin » tout en surveillant la distance avec l’écran qui devrait être « d’au moins 50 cm », avec une orientation « face à la personne ».
Un conseil des plus avisés serait aussi de fuir la lumière artificielle, au bénéfice de la lumière naturelle, qui pourrait contrebalancer l’effet nocif de la lumière artificielle, réduisant ainsi les risques multipliés de myopie chez les jeunes épris et pris au piège de leurs compagnons numériques. D’autres signes sont révélateurs d’une amorce de myopie chez les enfants de moins de 12 ans : à quelle distance l’enfant se positionne pour regarder la télévision ? A-t-il des difficultés à voir le tableau en classe ? Comment se tient-t-il pour lire un livre ou faire ses devoirs ? Autant d’interrogations à ne pas négliger par des parents responsables.
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