C’est l’une des principales déclarations du président François Hollande lors de sa 6ème conférence de presse qui s’est tenue à l’Elysée ce matin.
« C’est le devoir de la France » a déclaré le chef de l’Etat, qui a tenu à rappeler le caractère fondamental du droit d’asile: « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur le territoire de la République. »
« C’est l’histoire qui appelle cette responsabilité et cette humanité. Histoire marquée par des générations d’exilés ou de réfugiés qui sont venus au cours des décennies passées faire France avec nous. »
« On ne peut pas laisser l’Allemagne seule assumer cette solidarité et cette responsabilité »
Ainsi, conformément aux exigences de la Commission européenne, la France est « prête à prendre sa part » et à accueillir sur les deux prochaines années une partie des 120 000 réfugiés qui tentent d’accéder à l’Europe, soit 24 000 personnes. Il s’est également dit favorable à l’accueil, dans les prochaines semaines, « de plusieurs centaines voire un millier » de réfugiés qui sont arrivés en Allemagne depuis la Hongrie ces derniers jours.
En réponse à la question d’un journaliste de France 2, qui soulignait qu’un récent sondage donnait 56% des français défavorables à l’accueil des réfugiés, le président a tenu à se montrer rassurant: « il ne s’agit pas d’organiser n’importe quel accueil, n’importe où et n’importe comment ». Et d’expliquer qu’il a été décidé, en accord avec Mme Merkel, la mise en place d’un « mécanisme permanent et obligatoire d’accueil des réfugiés pour répartir l’effort entre tous les pays européens ». Ce « mécanisme » doit permettre l’installation aux frontières européennes de centres d’enregistrements dans le but d’identifier et de sélectionner les réfugiés relevant du droit d’asile de ceux qui viendraient « pour d’autres objectifs (…) mais qu’on ne peut pas recevoir » et doit être rendu obligatoire « parce que c’est ce qui fait la différence avec ce qui s’est fait ou plutôt ce qui ne s’est pas fait ces derniers mois », a t-il déclaré.
De nouvelles échéances pour organiser l’accueil
François Hollande, saluant les initiatives d’accueil de maires français et d’associations a annoncé la tenu, ce samedi, d’une réunion entre ces acteurs et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, afin de coordonner et d’organiser les actions « de manière digne et sérieuse ».
Un débat au parlement sur la question de la gestion de la crise des réfugiés sera également tenu dans les jours qui suivent, tandis que le 14 septembre se réunira à Bruxelles un sommet des chefs d’Etat de l’Union européenne afin de tenter d’apporter une réponse unanime.
Le chef de l’Etat s’est également dit « prêt à accueillir à Paris » une conférence internationale des réfugiés.