Ouverture ce mardi d’un procès lourd et chargé en émotions : celui des parents du petit Bastien, 3 ans, mort en 2011 après avoir été enfermé dans le tambour de la machine à laver par son père. Ce dernier, du nom de Christophe Champenois, aurait voulu punir son fils d’un « prétendu mauvais comportement à l’école », comme l’a expliqué Maud la sœur de Bastien au JDD, maintenant âgée de 9 ans : « Papa a mis Bastien dans la machine à laver car il a fait des bêtises à l’école ». Mis en examen et écroué à la suite de cet évènement tragique, le père comparait aux cotés de son ex-femme devant les assises de Seine-et-Marne et risque la prison à perpétuité, selon LeTélégramme.fr.
En 2011 à Germiny-l’Evêque, Christophe Champenois met donc Bastien dans la machine à laver. L’enfant crie pendant cinq minutes puis se tait. Le lave-linge tournera une heure, d’abord en mode essorage puis en mode lavage. La mère de Bastien alerte la voisine de l’appartement du dessous. Cette dernière trouve l’enfant « gelé, tout nu, tout blanc, désarticulé, pratiquement comme un jouet », dans la machine à laver. Elle prévient alors les secours pendant que Charlène Cotte tente, elle, en vain de ranimer son fils, elle a été mise en examen pour « non-empêchement de commission d’un crime » et « non-assistance à personne en danger », elle est finalement renvoyée devant les assises pour « complicité de meurtre et violence » après être sortie de prison en novembre 2014.
Le père a en premier lieu contesté les faits, prétextant que l’enfant était tombé dans l’escalier. Aujourd’hui, selon son avocat, il semble avoir « des difficultés à se souvenir précisément de ce qui s’est passé lors de cette soirée » (cf Mcetv.fr). L’autopsie, elle, révélera la présence d’un « œdème cérébral important et des hématomes pulmonaires », consécutifs aux accélérations et décélérations du tambour de la machine. L’enquête montrera que Bastien était violenté et humilié presque tous les jours par son père, qui ne le désirait pas et qui passait ses journées à boire et à fumer du cannabis. Il avait notamment déjà été enfermé dans le placard, la bouche scotchée, les mains attachées, laissé au bord d’une fenêtre, ou encore menacé à bout portant avec une arme à feu. Les services sociaux suivaient la famille depuis 2 ans et avaient eu plusieurs alertes préoccupantes. Au cours de l’instruction, les parents se sont déchirés sur leurs responsabilités respectives dans le drame.