Le Sénat espagnol a adopté mercredi 9 septembre un projet de loi visant à limiter le droit à l’avortement des mineures.
Dorénavant, les jeunes mineures espagnoles auront interdiction d’avoir recours à l’IVG sans l’autorisation de leurs parents. La réforme stipule « en plus de la manifestation de sa volonté, le consentement exprès de ses représentants légaux sera nécessaire ».
Selon des propos rapportés par le Monde, Laura Berja, sénatrice du principal parti d’opposition au gouvernement en place de Mariano Rajoy, a déclaré « C’est une réduction des droits (…) cela ne va pas éviter que les jeunes avortent ». Cette loi risque de mener à une multiplication des avortements clandestins où le manque d’hygiène et d’encadrement présente un risque majeur pour la santé des jeunes filles.
Un recul adouci
En septembre 2014, face à la mobilisation massive de l’opinion publique espagnole un précédent projet de loi visant à réglementer l’avortement en Espagne avait pourtant été abandonné. Il visait à réduire l’accès à l’avortement à deux cas strictes: le viol, à condition qu’il soit attesté par une plainte et le « risque durable et permanent » pour la santé physique ou psychique de la mère, à la condition, là aussi, qu’il soit attesté par deux psychiatres.
En 2010, le précédent gouvernement de Zapatero avait voté une législation permettant l’accès à l’avortement sans justificatifs jusqu’à 14 semaines (contre 12 en France).