Ce jeudi 10 septembre a marqué une nouvelle étape dans l’adhésion, petit pas après petit pas, de la Palestine à l’ONU : l’institution supranationale lui a octroyé le droit, en n’étant pas un état membre pour l’instant (exception qui prévaut aussi pour le Vatican) de hisser son drapeau, visible de tous, à son siège sur l’île de Manhattan à New York (Etats-Unis). Tous les drapeaux trônent sur le parvis du gratte-ciel onusien.
Si tous les pronostics allaient dans le sens d’une adoption facile de cette résolution concernant le déploiement de l’étendard palestinien par les 193 pays membres, le vote a été d’une large majorité favorable à ce geste symbolique : 119 voix pour (dont la France), 45 abstentions et 8 contre (dont les Etats-Unis et Israël). Les palestiniens se félicitent de cette main nouvellement tendue qu’ils souhaitent ferme et pérenne.
La résolution donne 20 jours à l’ONU pour hisser le drapeau palestinien, et curieuse coïncidence heureuse, ce dernier tombera ou plutôt s’érigera en même temps que la visite officielle à New York du président palestinien Mahmoud Abbas. Celui-ci participera à la session annuelle de l’Assemblée générale, où il prononcera un discours, des plus attendus (aura-t-il une aura historique ?), le 30 septembre 2015.
Quand la Palestine est devenue un « Etat observateur non membre » de l’ONU en créant une surprise électorale, le 29 novembre 2012, c’était déjà une immense fierté et la première porte ouverte pour intégrer enfin l’ONU en attendant d’en être membre de droit (à part entière). Le drapeau bientôt sur le parvis de l’ONU et le discours à venir entretiennent la lueur d’espoir éclairant tout un peuple attendant sa reconnaissance.