Volkswagen, accusé de fraude aux États-Unis, retire ses diesels de la vente

Le dirigeant de Volkswagen, Martin Winterkorn, s’est excusé dimanche auprès des consommateurs américains abusés par l’entreprise automobile allemande qui a filouté en contournant les règles en vigueur en ce qui concerne la pollution des véhicules. Les modèles de voitures diesel Volkswagen et Audi, fabriqués entre 2009 et 2015 ont été équipés avec un logiciel espion capable de limiter l’évacuation des polluants pendant un temps court.

Plusieurs organismes des États-Unis ont enquêté et dévoilé la supercherie au grand public et provoqué une crise chez Volkswagen. Dans les heures qui ont suivi, l’entreprise allemande a subit les effets des traders peu confiants et le capital boursier de Volkswagen a tressaillit, lundi 21 septembre avec une chute de 21% affichée à la bourse de Francfort.

Volkswagen risque une énorme amende de 18 milliards de dollars pour avoir falsifier la vérité en installant un dispositif permettant aux voitures de passer les contrôles écologiques, un mécanisme s’enclenche sans que le conducteur ne le sache et limite l’éjection des gaz polluants. L’International Council on Clean Transportation, une organisation indépendante dont la mission consiste à améliorer les performances énergétiques tout en préservant l’environnement, a déclenché une étude à l’Université de Virginie-Occidentale qui a permis de mettre à jour des écarts entres les émissions de gaz réelles et celles déclarées.

Pour le groupe, c’est un long processus d’enquête qui commence notamment en répondant à la demande du gouvernement allemand. Berlin a demandé l’intervention de l’Office fédérale de l’automobile qui procédera à des contrôles sur tous les véhicules diesel vendus par la marque. En attendant, Volkswagen a décidé de retiré de la vente tous les véhicules concernés aux États-Unis. Jusqu’à nouvel ordre, les modèles disposant du dispositif ne seront plus commercialisés aux États-Unis.

 

Mathilde F.: