Ce mardi, le gouvernement allemand s’est montré favorable à un durcissement des règles pour certains demandeurs d’asile. Les balkaniques désireux de migrer en Allemagne vont faire grise mine. Début novembre, le parlement allemand approuvera ou non le passage du Kosovo, de l’Albanie et du Monténégro comme des « pays d’origines sûrs ».
En d’autres termes, les habitants de ces pays qui se retrouvent en difficulté économique auront bien du mal à rentrer en Allemagne tant que d’autres pays du monde seront en guerre. Berlin a décidé de réorganiser sa gestion de l’arrivée des migrants dans son pays à cause de l’arrivée des réfugiés de guerre venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Érythrée…
L’objectif des allemands est de décourager les migrants dits »économiques » qui viennent dans le pays. Selon des propos recueillis par le Point, le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière cherche à faire passer un message clair : « ne venez pas ». Un message qui s’adressent à tous ceux qui demande l’asile aux allemands alors qu’ils ne fuient pas la guerre ou les persécutions.
Pour la population des Balkans, il est très difficile de vivre en Allemagne puisque les conditions d’accueil sont déjà très stricte. Moins d’1% des demandes d’asile sont acceptées, et pourtant 40% des demandeurs d’asile viennent des Balkans. Cette exclusion n’est peut-être pas définitive, elle intervient dans une période de gestion immédiate de l’arrivée de nombreux réfugiés. Le gouvernement allemand explique vouloir désengorger le système en accélérant les procédures d’asile pour renvoyer rapidement chez eux les balkaniques exclus.
D’après Swissinfo.ch, les prestations en nature serait privilégiée plutôt que de l’argent à l’arrivée des migrants. Les versements de liquide seront limités à un mois à l’avance pour réduire les demandes d’asile. Des associations allemandes se sont opposées à ces modifications, Günter Burkhardt, un responsable de l’association de défense des réfugiés Pro Asyl a estimé que ces nouvelles mesures constituaient une « humiliation » pour les demandeurs d’asile en Allemagne et freineraient leur intégration.
Le secrétaire général d’Amnesty International en Allemagne, Selmin Caliskan, a de son côté, critiqué la modification des prestations financières accordées aux réfugiés et dénoncé une « loi de refus de l’intégration ».