A l’occasion de la sortie de son nouvel album « Toujours un ailleurs » prévue le 20 novembre, l’artiste franco-indonésienne nous retrouve dans les locaux de TF1 pour nous parler de son 6ème opus, de sa vision du monde et de ses projets pour l’avenir.
La démarche assurée, c’est avec une franche poignée de mains et le regard soutenu que la chanteuse nous accueille. Son allure contraste presque avec la douceur générale qui se dégage d’elle : tout au long de l’interview sa voix restera calme et posée. Anggun est fidèle à elle-même, accessible et souriante.
« Toujours un ailleurs » enregistré entre la France et l’Angleterre, c’est son « moyen d’expression », dit-elle. Elle y parle de sa vision du monde qui l’entoure, de ses peurs mais aussi de ses espoirs.
Anggun s’y exprime « en tant que citoyenne, en tant que maman et en tant que femme ». Son album est une incitation au voyage, à la découverte de l’autre, à un retour aux choses essentielles et à plus de simplicité. « Le monde a besoin de plus de bienveillance, de plus de tolérance ».
Des valeurs qu’elle exprime à travers son titre « A nos enfants », véritable hymne à l’authenticité, qui connaît déjà un certain succès sur internet et à la radio. Dans son clip, la chanteuse déclare « On a ce monde là, avec tout ce qui est bancal, tout ce qui est mal, mais tant qu’il n’arrivera rien à nos enfants, tout ira bien ». L’artiste sait « qu’il faut rester positif ».
« Nos vies parallèles », un duo avec Florent Pagny
Sur ce 6ème album figure également un duo avec Florent Pagny, « Nos vies parallèles », titre coloré et entraînant. Amis de longue date, c’est la première fois que les deux artistes se retrouvent pour chanter ensemble.
Lorsque l’auteur et compositeur Frédéric Château lui propose le titre « Nos vies parallèles », la chanteuse décide de l’interpréter en duo. Choisir Florent Pagny sera pour elle « un choix évident ».Elle nous rappelle qu’à son arrivée en France, c’est Florent Pagny qui l’a « mise sur le bon chemin» en lui présentant Erick Benzi, le producteur qui lui fera enregistrer son premier album. Mais entre le lancement de sa propre carrière et le départ de Florent Pagny en Patagonie, les deux artistes n’ont pas l’occasion de travailler ensemble.
18 ans plus tard, lorsqu’Anggun lui propose d’interpréter ce titre en duo, la réponse du chanteur est immédiate. Pour cause, cette chanson leur ressemble, eux qui voyagent beaucoup sans jamais, presque, se croiser. Interrogé par RFM, Florent Pagny déclare : « Cette chanson, avec le petit train dans la plaine, c’est exactement ma vie en Patagonie, et quand j’ai lu pour la première fois les paroles, je me suis vu chez moi… ». Pour Anggun, « la voix de Florent donne une épaisseur, un relief » supplémentaire à la chanson.
Ils profitent d’un passage à Paris pour enregistrer, dans une ambiance décontractée : «(Florent) est quelqu’un de très sérieux, de très professionnel (…) mais il a toujours une histoire à raconter », nous rapporte-t-elle.
Concerts, télévision, caritatif : ses projets
Son dernier album à peine terminé, la chanteuse est encore pleine de projets. Interrogée sur la possibilité d’une tournée, elle confie « la scène me manque (…) c’est par elle que je suis arrivée » (elle monte sur scène pour la première fois à 7 ans, ndlr) et dit prévoir des concerts en France pour l’automne 2016.
On la retrouvera bientôt à la télévision, pour une nouvelle saison d’ « Asia Got Talent », la version asiatique de « La France a un incroyable talent », qu’elle préside en compagnie du compositeur David Foster (pour la petite histoire, il a bien gagné 16 grammy…) et de l’ex Spice Girls Mel C. A propos de l’émission, elle déclare «On ne connaît pas beaucoup l’Asie d’ici, mais là bas on est épatés par le nombre de talents, cachés, qu’il y a ».
Egalement connue pour ses engagements humanitaires, notamment en faveur de la défense des droits de l’homme, Anggun, qui se dit plus « concernée », qu’ « engagée », est depuis 2009 Ambassadrice de bonne volonté pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au sein de l’ONU.
En 2005 elle avait été nommée porte-parole du programme de microcrédit de l’ONU, destiné à lutter contre la pauvreté.
Si elle admet qu’il n’y a « pas de solution miracle » et que « les choses sont décidées au plus haut niveau », elle partage l’idée que chacun peut agir à sa propre échelle. Elle déclare « il faut donner de son temps, de son attention, il faut être moins virtuel (…) il ne faut pas oublier qu’on est humain».