L’astéroïde 2015 TB145, au sobriquet plus amusant de « Super Citrouille », trouvé par la NASA, passera tout près de notre planète, avec une exactitude d’horloger (à 16h14 heure française) et une vitesse de pointe de 125 500 lm/h. Il ne sert à rien de céder à la panique : l’échelle astronomique est des plus trompeuses. Quand je dis « près » de la Terre, c’est à une distance atteignant un demi-million de kilomètres.
Là où cette météorite se distingue de ses rivales, c’est par sa taille considérable (470 mètres de diamètre) et elle occupe désormais la première place sur le podium des météorites les plus volumineuses. Elle est en effet 28 fois plus grande que sa dauphine, Tcheliabinsk, qui était tout de même, entrée dans l’atmosphère, en Russie, en février 2013, blessant un millier de personnes avec des dégâts dignes d’un séisme.
La détection, à l’accoutumée précoce, des astéroïdes, a cette fois dérogé à la règle : la vigilance des scientifiques, et de leurs yeux high-tech rivés vers les étoiles, a été dupe…jusqu’au 10 octobre ! « Il faut se faire à l’idée que certains objets passent à travers les mailles du filet », explique à France Info le célèbre astronome François Colas, pensionnaire de l’observatoire de Paris. L’absence de danger excuse cet oubli.
Notons hélas que le passage de l’astéroïde se fera en toute discrétion : il sera invisible à l’œil nu nu mais un astronome, même amateur, pourra l’observer au télescope. Par contre, évènement de taille : en 2029, l’astéroïde Apophyse, un colosse mesurant environ 300 mètres, passera lui à 30 000 km de la Terre. Une distance qui fera le bonheur de tous : il sera visible d’un simple regard magique épousant sa trajectoire.