À en croire l’étude ci-dessous, l’éducation chez les familles croyantes n’engendrerait pas des enfants plus « généreux« . Second détail sociétal : contrairement à ce que l’on peut croire, préjugeant que la religion serait en perte de vitesse, toutes confessions confondues, dans nos sociétés occidentales et contemporaines où la laïcité est mise sur un piédestal (en France notamment après l’âpre et contestée bataille pour la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat votée en 1905), la statistique de gens se déclarant ouvertement croyants s’élève à 84% de la population mondiale ! L’étude qui va suivre est financée par une bourse de la Fondation américaine et philanthrope John Templeton. D’obédience catholique, cette dernière a dû être -on ne peut plus- surprise, à l’annonce des résultats, que nous allons vous détailler plus bas.
Cette dernière est parue le 5 novembre dans la revue Current Biology. Elle a englobé 6 pays (Canada, Chine, Jordanie, Turquie, Etats-Unis et Afrique du Sud) et mobilisé 1170 enfants pour être sans failles. Il convient maintenant de mentionner la tranche d’âge concernée qui va de 5 à 12 ans. On se doute évidemment que tous n’appartiennent pas à la même affiliation religieuse d’où l’acuité renforcée de cette étude. Et les conclusions surprenantes sont les suivantes : les enfants de familles croyantes seraient “moins généreux”. Des groupes ont été créés pour les besoins des chercheurs : les chrétiens, les musulmans et les non-religieux. Chaque enfant a reçu plusieurs autocollants et a été confronté au choix de les garder farouchement ou de s’en séparer, tout ou en partie, en les offrant à des camarades. La générosité a été beaucoup plus spontanée chez les petits athées. Au jeu des punitions, second et dernier volet de l’étude, ce sont les petits croyants qui ont été de loin les plus sévères. Notre source, relais en premier de l’étude, est le lemonde.fr.