Much Loved : l’exil protecteur de Loubna Abidar en France suite à une obscure agression

La comédienne marocaine Loubna Abidar, égérie majeure du long-métrage « Much Loved », censuré au Maroc, où il a été cependant intégralement filmé (à Marrakech). Il y avait déjà des prémonitions sombres concernant sa propre sécurité (lettres de menace), et la jeune femme a été malheureusement victime d’une agression. A la suite de cette attaque, elle a choisi de s’expatrier et est arrivée dimanche à Paris pour une durée indéterminée.

Pour preuve de sa bonne foi, Loubna Abidar a publié sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle apparaît avec le visage attestant de sévices loin d’être de la bagatelle. Elle insiste sur la véracité d’une agression, jeudi dernier, à Casablanca.

Loubna Abidar a opté pour Paris « pour se faire soigner et sortir du Maroc », selon l’attachée de presse du film, confirmant une information du quotidien national français Le Figaro. Toute surexposition médiatique a voulu être évitée et nulle interview n’est à l’ordre du jour pour l’instant. Il s’agit de préserver l’actrice au maximum car au-delà des violences corporelles, il y a aussi l’impact psychologique qu’il s’agit de ne pas sous-estimer, même de la part d’une femme forte (au sens moral du terme bien entendu).

« Much loved » qui dénonce la prostitution féminine (les femmes n’en sauraient-elles pas les principales victimes à sauver ?), véritable sujet tabou au Maroc, a obtenu une reconnaissance pour son courage et ses qualités à l’étranger et notamment en France. Il a été doublement récompensé fin août, lors du festival du film francophone d’Angoulême, avec le Valois d’or pour le film, réalisé par Nabil Ayouch, et celui de la meilleure actrice pour Loubna Abidar. Il totalise à ce jour presque 80 000 entrées en France.

Eric F.: