C’est probablement l’annonce la plus surprenante de ce « mercato télé ». En effet, France Télévision a annoncé hier dans un communiqué la nomination de Michel Field au poste de directeur exécutif en charge de l’information de France Télévisions. La surprise est donc totale ce matin, alors que Michel Field devrait (déjà) prendre ses fonctions dans la journée, ce mercredi 9 décembre 2015. D’autant plus que le journaliste avait intégré le groupe France Télévision au début de la saison en tant que patron de France 5.
Alors quid de Pascal Golomer (prédécesseur de Michel Field, NDLR) ? Selon les mots de Delphine Ernotte, actuelle présidente du groupe, « Pascal Golomer est appelé à d’autres fonctions au sein du groupe ». Alors que Michel Field rejoint le pôle informations pour « donner un nouveau souffle à l’information de France Télévisions, en s’appuyant sur le travail accompli ces dernières années par l’ensemble des équipes ».
En cette période mouvementée qu’est « l’entre-deux tours », il est difficile de comprendre cette décision de France TV. Cependant, nombreux sont les observateurs qui préconisent la théorie de la sanction, qui interviendrait après de nombreuses errances de la part de Golomer, avec en tête de lice : l’annulation de Marine Le Pen concernant sa venue dans Des Paroles et des Actes en octobre dernier, l’affaire Philippe Verdier (monsieur météo de France 2, il avait été licencié suite à des propos jugés climatosceptiques par sa direction, l’affaire avait fait un tollé : un tel désastre de communication qu’il en deviendra surement un cas d’école) ou encore les critiques qu’il a essuyées face à une réactivité jugée trop faible après les attentats de Paris (la rédaction n’ayant pas interrompu ses programmes alors que toutes les autres chaines étaient en éditions spéciales).
Quoi qu’il en soit, le travail de Michel Field devrait rapidement être analysé, dans les prochains jours avec le traitement du second tour des Régionales 2015. L’homme étant réputé pour avoir des amis à gauche comme à droite il risque d’être intéressant de surveiller de près l’évolution des différentes émissions d’actualités et de politique de France 2 et France 3.
Comme très souvent en télévision : affaire à suivre.