Le 4 octobre, le Fair fêtait la rentrée et en profitait pour dévoiler la liste de ses lauréats 2017 au Café de la Danse de Paris. Un événement ponctué de concerts de qualité avec Broken Back, les parains de l’édition Stuck in the Sound et un DJ set signé Grand Blanc et Flavien Berger. On y était.
Mardi 4 octobre 2016 était un jour à marquer d’une croix blanche pour les professionnels de la musique en France et pour les férus de pépites à suivre de près. En effet, le Fair organisait au Café de la Danse une soirée immanquable et en profitait pour livrer la liste de ses lauréats 2017. Une brochette de talents qui iront très loin à l’instar d’une certaine Christine and the Queen plébiscité par l’organisme avant eux. Les champions recevront à la suite de l’événement l’aide de l’organisme tout au long de l’année. Un sacré coup de pouce pour une scène française aujourd’hui en pleine effervescente.
Et comme d’habitude, le public a répondu « présent » en masse à l’annonce de la soirée gratuite. Après s’être inscrit en ligne, la foule n’avait plus qu’à se présenter devant la petite salle parisienne avant 20 heures pour s’assurer de pouvoir profiter des lives proposés ce soir là.
C’est Broken Back qui ouvre le bal avec une bassiste très en forme. A ses côtés, le chanteur sait s’attirer avec aisance les faveurs d’un public qui prend peu à peu place face à la scène, délaissant temporairement le bar. La batterie, qui se permet même un solo en fin de set est probablement la touche immanquable du groupe français. Avec ses tam-tams et ses rythmes à la fois modernes et ethniques, elle assoit à elle seule la singularité de la formation. Le groupe ne manque pas de remercier massivement le Fair et le public pour sa présence. Comme toujours avec le Café de la Danse, la convivialité est de mise. La configuration de la salle permet en effet une proximité rare entre artiste et public. D’ailleurs on aperçoit les membres de Grand Blanc au milieu de public. Sa nouvelle configuration va dans ce sens avec des places assises aujourd’hui reculées permettant ainsi de s’approcher de la scène sans se faire bousculer.
Stuck in the Sound entre enfin en scène. Tout le monde le dit, le groupe est un immanquable en live. Il faut dire que son chanteur a une énergie follement contagieuse. Les notes rock du groupe font instantanément de ses titres des classiques. Le leader de la formation, José, s’amuse avec son audience l’incitant parfois à faire du bruit « encore plus de bruit. Je pensais que le public du Café de la Danse était bien plus déchaîné que ça ». Joueur lorsqu’il annonce un slow, le musicien envoie des riffs déchaînés incitant plus à pogoter qu’à se bécoter en tournant sur soit-même. Il en profite pour apprendre à son audience un pas de danse très simple pour ceux qui ne sauraient pas comment s’y prendre. Un mouvement à utiliser « quand je vous dis de danser ». Restera également dans les mémoires ce titre qui « parle d’amour et de sexe parce qu’il n’y pas d’amour sans sexe et pas de sexe sans amour. » Voilà qui demande réflexion. Analysez moi cette citation, vous avez une heure. C’est sur un condensé de rock sur-vitaminé que Stuck in the Sound tire sa révérence. On en redemanderait.
Ça tombe bien puisqu’un Bras de fer de nuage est prévu. Mais avant ça c’est l’heure de la pause cigarette, même pour les non fumeurs qui ne demandent qu’à se rafraîchir en extérieur. Les vigiles de la salle parisienne estampillent le public d’un tampon « I love Bruno » alors que le public sort en masse pour échanger ses impressions. Dans la foule, on reconnaît la bassiste de Broken Back et ses jolies baskets argentées.
Hop hop, il faut retourner à l’intérieur, là où il fait encore très chaud. Un José, essoufflé de son set se mélange aux invités. Grand Blanc et Flavien Berger sont sur scène. Les quatre membres du groupe et l’artiste solo y ont installé leurs ordinateurs et consoles et se relaient, un verre à la main au cours d’un DJ set très tendance. Les morceaux pointus s’enchaînent alors que la bande de pote s’amuse derrière ses platines. Doucement les timidités s’effacent pendant que certains choisissent de venir contempler la scène voir d’oser quelques pas de danse. Le reste du public profite de l’étage et de son bar pour prolonger la soirée en profitant de la musique en fond sonore.
Il ne reste plus qu’à rentrer chez soit et écouter en boucle la nouvelle compilation du Fair. Une action qui ne sera pas inutile, les petits protégés de l’organisme feront sans nul doute, beaucoup parler d’eux en 2017.