C’est au cours de l’émission de téléréalité américaine The Apprentice, que Donald Trump est découvert par le grand public. Bien loin de la téléréalité française où vacances de rêve côtoie candidats plein d’extraversion, celle-ci tourne autour de missions professionnelles.
Après quelques apparitions dans des films comme dans « Maman j’ai encore raté l’avion », et son acquisition partielle du concours Miss Univers, il devient célèbre avec son éloquent « you’re fired » dans The Apprentice, notamment produit par Trump Productions LLC. Chaque semaine, le candidat ayant échoué à son entretien d’embauche, est renvoyé du programme par Trump en personne, et le gagnant de l’émission se voit réserver une place dans une des entreprises du groupe Trump, pour une durée d’un an. Entre sarcasme et arrogance, le personnage construit sur les ressorts du pouvoir audiovisuel, accède finalement, le 8 novembre dernier, au sommet du pouvoir politique, avec l’aval du peuple américain.
Sa campagne politique, haute en témérité et turbulences médiatiques, ne serait-elle pas que le résultat d’un vaste show populaire où chaque citoyen y va de son propre commentaire, jusqu’a défrayer la chronique et l’histoire? Si la carrière professionnelle des personnages de téléréalité est souvent dépréciée au nom de la légèreté – peut-être Trump aurait-il forgé ses cartouches en visibilité, en se formant à l’exercice médiatique avec l’appui de « The Apprentice« , émission absolument supervisée par lui même. Finalement, susciter trouble et agitation semble être la nouvelle arme en vue du pouvoir, dans un monde où économie de l’attention, est devenu un vrai business.