Les contrôleurs en civil, c’est la nouvelle arme de la SNCF pour lutter contre la fraude.
[dropcap]D[/dropcap]ans le JT de 20 heures du 12 octobre, les journalistes de France 2 se sont intéressés au nouveau dispositif mis en place par la SNCF afin de lutter contre les voyageurs qui fraudes. Si certains d’entre eux pensaient encore pouvoir voyager gratuitement, ces derniers vont devoir alors rapidement se mettre à la page et payer comme tout le monde leurs titres de transport.
Un stratagème qui paye
Et pour cause, la société ferroviaire vient de mettre en place un nouveau stratagème visant à prendre dans ses filets, les usagers qui ne payent pas leurs titres de transports. Pour cela, les agents SNCF ont rangé leurs tenues et opèrent désormais en civil. Ils se fondent dans la masse et prennent place à bord du train mais lorsque les portes de ce dernier se referment, les contrôleurs passent à l’action. Ils mettent leurs brassards et brandissent leurs cartes en expliquant aux voyageurs qu’il s’agit d’un contrôle. Les voyageurs qui sont priés de sortir leurs titres de transport afin de justifier qu’ils sont en règle.
Et pour celles et ceux qui n’ont pas payé, la note s’annonce salée puisque ces derniers doivent immédiatement s’acquitter de la somme de 50 euros. Et si ils n’ont pas de quoi payer, la contravention double et passe alors à 100 euros.
250.000 fraudeurs par jour !
Si certains voyageurs s’étonnent de ce nouveau procédé et qu’il estiment trouver « vicieux » comme l’affirme l’un d’eux dans le reportage, de son côté la SNCF estime que la méthode est justifiée. Par jour, ce sont 250.000 personnes qui fraudent sur le réseau qui compte 3 millions de voyageurs au quotidien. Un chiffre alarmant pour l’entreprise avec un manque à gagner de 366 millions d’euros par an comme l’explique France 2. La chaîne qui précise que cela équivaut à 10 TGV, 30 RER ou encore 15 km de voies de chemin de fer.
Pour le moment, ce nouveau dispositif anti-fraude est en test pendant trois mois mais celui-ci devrait être étendu à toute l’Île-de-France d’ici fin 2018.