Tigre abattu à Paris : Un « acte de malveillance » pour le directeur du cirque

Le cirque Bormann / Capture BFMTV

Au lendemain de la mort d’un tigre à Paris, le propriétaire du félin et directeur du cirque Bormann a réagi devant les journalistes de BFMTV.

C’est face aux caméras de BFMTV, que Eric Bormann, directeur du cirque et propriétaire des félins s’est exprimé ce samedi. Ce dernier encore choqué par l’incident de la veille a déclaré « La tigresse est partie, j’ai essayé de la canaliser pour la rattraper. Elle s’est un petit peu affolée et là, il a fallu que je prenne une décision rapide ». Le directeur du cirque explique avoir pris l’arme à feu qu’il dispose avant abattre l’animal « pour la sécurité du public ».

Un acte de malveillance ?

Eric ignore totalement ce qui a pu se passer ce vendredi. Il a toutefois découvert que l’une des portes de la cage était ouverte. « Une porte était ouverte, il y a un cadenas, c’est toujours fermé » précise ce dernier qui ajoute « On ne sait pas ce qu’il s’est passé. Je n’arrive pas à expliquer. Un acte de malveillance, je sais pas, je peux pas vous le dire » .

L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de cet incident qui a coûté la vie à la tigresse âgée d’un an et demi.

« Un fauve, pour l’anesthésier, il faut appeler le vétérinaire »

De nombreuses personnes ont été indignées après la mort de l’animal dont de nombreuses associations de défense animalières. Pour Eric Bormann, les conditions de sécurité sont très strictes pour endormir un tigre « Un fauve, pour l’anesthésier, il faut appeler le vétérinaire. Vous ne pouvez pas avoir des seringues hypodermiques constamment chez vous dans votre congélateur. » Ce dernier qui ajoute « Le temps que anesthésie se passe, il va falloir peut-être 30 minutes, en fonction du poids. Donc il faut prendre une décision rapide et cela fait parti du protocole de sécurité. Il faut abattre l’animal ».

Un débat qui relance l’interdiction des animaux dans les cirques

La fondation Brigitte Bardot a demandé à Nicolas Hulot et Anne Hidalgot, l’interdiction d’exploiter des animaux dans les cirques comme le font déjà 13 États de l’Union Européenne. L’ouverture du cirque qui devait avoir lieu le 3 décembre prochain est remise en cause par le maire du XVe arrondissement qui a demandé aux autorités municipales et préfectorales, de s’y opposer.

De son côté, le cirque Bormann compte déposer une plainte contre X à la suite de cet incident qui a tourné au drame pour un fauve.

Jérémy Renard: