Le pitch : en 1982, dans un Liban ravagé par la guerre, un agent de la CIA, Cal Riley, est enlevé par un homme très déterminé, un certain Karim Abu Rajal qui exige la libération de son frère Rafik, un dangereux terroriste.
[dropcap]K[/dropcap]arim spécifie que les négociations doivent être impérativement menées par Mason Skiles, un diplomate américain qu’il connaît très bien puisque ce dernier avait souhaité l’adopter quand il était adolescent. Ce qui complique encore plus les choses c’est que Mason est également ami avec Cal et qu’il a une relation douloureuse avec le pays, sa femme y ayant été assassinée dix ans plus tôt.
Une intrigue palpitante
Entrelacements des relations personnelles et géopolitiques, « Opération Beyrouth », réalisé par Brad Anderson est un thriller politique et un film d’espionnage efficace, dans la lignée de la Trilogie Jason Bourne (c’est d’ailleurs le même scénariste, Tony Gilroy).
Autant dire que ça déménage, que la tension est permanente et qu’on ne voit pas le temps passer.
Un casting impeccable
Jon Hamm (Mad Men) interprète à la perfection un homme hanté par son passé, diplomate déchu appelé à la rescousse dans un pays qu’il ressent douloureusement. Rosamund Pike (Gone Girl) joue une attachée culturelle chargée de le protéger : on apprécie ce duo qui fonctionne à merveille. Parmi les seconds rôles on notera aussi Shea Wigham (Broadwalk Empire) qui interprète un horrible agent double.
Et on remarquera l’interprétation d’Idir Chender (Carbone, Occidental) qui incarne Karim, un preneur d’otage envoûtant. Par son jeu, l’acteur confère une profondeur déroutante à son personnage, absolument pas manichéen. C’est d’ailleurs dans le droit fil d’ »Opération Beyrouth » qui nous rappelle qu’en géopolitique comme dans la vie, rien n’est jamais noir ou blanc mais plutôt gris.
Opération Beyrouth sort ce mercredi 30 mai en salles.