Vendredi dernier, l’Assemblée nationale a voté le passage de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve.
[dropcap]A[/dropcap]rnaud de Brocca, secrétaire général de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH), déclare que c’est un « retour en arrière massif de 15-20 ans dans la politique du handicap », lors de son passage, samedi, sur France Info. « Ces logements accessibles valent évidemment pour les personnes handicapées et leurs familles, pour vivre ensemble, mais aussi pour les personnes vieillissantes en perte d’autonomie qui vont être de plus en plus nombreuses dans les prochaines décennies et pour lesquelles vivre à domicile va être une priorité. » rappelle-t-il également.
La secrétaire d’État en charge des personnes handicapées Sophie Cluzel, a tenté de « rassurer » lors de son passage, ce lundi, sur RTL en insistant sur le caractère « 100% évolutif » des logements à venir. « Je tiens à rassurer les personnes handicapées : ce vers quoi l’on va n’est pas du tout une régression. » a-t-elle déclaré.
Selon le magazine Faire Face, un logement sera considéré évolutif s’il remplit deux caractéristiques : une personne en situation de handicap devra pouvoir y accéder et se rendre dans le séjour ainsi qu’aux toilettes, ET la mise en accessibilité est « réalisable ultérieurement par des travaux simples ».
« Nous continuons à demander au gouvernement de retirer cet article, source de discrimination indirecte, Il n’est pas trop tard. Le débat parlementaire n’est pas terminé. » a déclaré Nicolas Mérille, le conseiller national accessibilité d’APF France handicap.
Le texte doit désormais passer devant le Sénat.